Livre

Palais d'injustice

Palais d'injustice

Par Delano Frere

Thème : Autres / Divers

Date de publication : 10/03/2010

Accusé à tort, j'ai subi la violence de la justice rendue par mon pays, la France. Altération de preuves, menaces, injures et manipulations se sont tenues la main. Certains magistrats usurpèrent titre et compétences pour motiver mon incarcération, d'autres formulèrent de fausses affirmations. Le vertige psychologique fut la voisine de ma détresse carcérale. Mais je vis...
  • Roman (134x204)
  • 126 pages
  • ISBN : 9782812127793
14,00 €
6,99 €
Papier
Numérique

Delano Frere

Biographie

Delano Frere

Né en 1962 à Luanda (Angola), je rejoins la France en 1973 pour échapper aux massacres perpétrés lors de la guerre pour l'indépendance de mon pays natal. Eléctron inssaisissable, je deviens vite acteur, malgré moi, de faits inhabituels et stupéfiants. Du faste des salons cossus de l'Assemblée Nationale, à l'inconfort du froid hivernal d'un sdf, j'ai toujours su tirer la leçon apportée par chaque situation de vie. Carpe Diem.

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Avis des lecteurs

DES VERTUEUX - 04/08/2011

DES VERTUEUX C’est à coups de tonnerre et de feux d’artifice célestes qu’il faut parler aux sens flasques et endormis. Mais la voix de la beauté parle bas : elle ne s’insinue que dans les âmes les plus éveillées. Aujourd’hui mon bouclier s’est mis à vibrer doucement et à rire, c’était le frisson et le rire sacré de la beauté ! C’est de vous, ô vertueux, que ma beauté riait aujourd’hui ! Et ainsi m’arrivait sa voix : « Ils veulent encore être — payés ! » Vous voulez encore être payés, ô vertueux ! Vous voulez être récompensés de votre vertu, avoir le ciel en place de la terre, et l’éternité en place de votre aujourd’hui ? Et maintenant vous m’en voulez de ce que j’ enseigne qu’il n’y a ni rétributeur ni comptable ? Et, en vérité, je n’enseigne même pas que la vertu soit sa propre récompense. Hélas ! c’est là mon chagrin : astucieusement on a introduit au fond des choses la récompense et le châtiment — et même encore au fond de vos âmes, ô vertueux ! Mais, pareille au boutoir de sanglier, ma parole doit déchirer le fond de vos âmes ; je veux être pour vous un soc de charrue. Que tous les secrets de votre âme paraissent à la lumière ; et quand vous serez étendus au soleil, dépouillés et brisés, votre mensonge aussi sera séparé de votre vérité. Car ceci est votre vérité : vous êtes trop propres pour la souillure de ces mots : vengeance, punition, récompense, représailles. Vous aimez votre vertu, comme la mère aime son enfant ; mais quand donc entendit-on qu’une mère voulût être payée de son amour ? Votre vertu, c’est votre « moi » qui vous est le plus cher. Vous avez en vous le désir de l’anneau : c’est pour revenir sur lui-même que tout anneau s’annelle et se tord. Et toute œuvre de votre vertu est semblable à une étoile qui s’éteint : sa lumière est encore en route, parcourant sa voie stellaire, — et quand ne sera-t-elle plus en route ? Ainsi la lumière de votre vertu est encore en route, même quand l’œuvre est accomplie. Que l’œuvre soit donc oubliée et morte : son rayon de lumière persiste toujours. Que votre vertu soit identique à votre « moi » et non pas quelque chose d’étranger, un épiderme et un manteau : voilà la vérité sur le fond de votre âme, ô vertueux ! — Mais il y en a certains aussi pour qui la vertu s’appelle un spasme sous le coup de fouet : et vous avez trop écouté les cris de ceux-là ! Et il en est d’autres qui appellent vertu la paresse de leur vice ; et quand une fois leur haine et leur jalousie s’étirent les membres, leur « justice » se réveille et se frotte les yeux pleins de sommeil. Et il en est d’autres qui sont attirés vers en bas : leurs démons les attirent. Mais plus ils enfoncent, plus ils ont l’œil brillant et plus leur désir convoite leur Dieu. Hélas ! le cri de ceux-là parvint aussi à votre oreille, ô vertueux, le cri de ceux qui disent : « Tout ce que je ne suis pas, est pour moi Dieu et vertu ! » Et il en est d’autres qui s’avancent lourdement et en grinçant comme des chariots qui portent des pierres vers la vallée : ils parlent beaucoup de dignité et de vertu, — c’est leur frein qu’ils appellent vertu. Et il en est d’autres qui sont semblables à des pendules que l’on remonte ; ils font leur tic-tac et veulent que l’on appelle tic-tac — vertu. En vérité, ceux-ci m’amusent : partout où je rencontrerai de ces pendules, je leur en remontrerai avec mon ironie ; et il faudra bien qu’elles se mettent à dodiner. Et d’autres sont fiers d’une parcelle de justice, et à cause de cette parcelle, ils blasphèment toutes choses : de sorte que le monde se noie dans leur injustice. Hélas, quelle nausée, quand le mot vertu leur coule de la bouche ! Et quand ils disent : « Je suis juste », cela sonne toujours comme : « Je suis vengé ! » Ils veulent crever les yeux de leurs ennemis avec leur vertu ; et ils ne s’élèvent que pour abaisser les autres. Et il en est d’autres encore qui croupissent dans leur marécage et qui, tapis parmi les roseaux, se mettent à dire : « Vertu — c’est se tenir tranquille dans le marécage. » Nous ne mordons personne et nous évitons celui qui veut mordre ; et en toutes choses nous sommes de l’avis que l’on nous donne. » Et il en est d’autres encore qui aiment les gestes et qui pensent : la vertu est une sorte de geste. Leurs genoux sont toujours prosternés et leurs mains se joignent à la louange de la vertu, mais leur cœur ne sait rien de cela. Et il en est d’autres de nouveau qui croient qu’il est vertueux de dire : « La vertu est nécessaire » ; mais au fond ils ne croient qu’une seule chose, c’est que la police est nécessaire. Et quelques-uns, qui ne savent voir ce qu’il y a d’élevé dans l’homme, parlent de vertu quand ils voient de trop près la bassesse de l’homme : ainsi ils appellent « vertu » leur mauvais œil. Les uns veulent être édifiés et redressés et appellent cela de la vertu et les autres veulent être renversés — et cela aussi ils l’appellent de la vertu. Et ainsi presque tous croient avoir quelque part à la vertu ; et tous veulent pour le moins s’y connaître en « bien » et en « mal ». Mais Zarathoustra n’est pas venu pour dire à tous ces menteurs et à ces insensés : « Que savez-vous de la vertu ? Que pourriez-vous savoir de la vertu ? » — Il est venu, mes amis, pour que vous vous fatiguiez des vieilles paroles que vous avez apprises des menteurs et des insensés : pour que vous vous fatiguiez des mots « récompense », « représailles », « punition », « vengeance dans la justice » — pour que vous vous fatiguiez de dire « une action est bonne, parce qu’elle est désintéressée ». Hélas, mes amis ! Que votre « moi » soit dans l’action, ce que la mère est dans l’enfant : que ceci soit votre parole de vertu ! Vraiment, je vous ai bien arraché cent paroles et les plus chers hochets de votre vertu ; et maintenant vous me boudez comme boudent des enfants. Ils jouaient près de la mer, — et la vague est venue, emportant leurs jouets dans les profondeurs. Les voilà qui se mettent à pleurer. Mais la même vague doit leur apporter de nouveaux jouets et répandre devant eux de nouveaux coquillages bariolés. Ainsi ils seront consolés ; et comme eux, vous aussi, mes amis, vous aurez vos consolations — et de nouveaux coquillages bariolés ! — Ainsi parlait Zarathoustra.

Commentaire de Jean-Claude Pietrolongo - 14/06/2011

Bravo mec! C'est ton histoire et tu n'as pas à te justifier... Faut laisser le style au académicien...

Commentaire de Goffin Monique - 14/06/2011

Coucou Delano....Félicitations pour la sortie de ton oeuvre . Bravo , bravo...C'est superbe. Bisous mon très cher ami.

Commentaire de helene thomas - 14/06/2011

"Le Palais d'Injustice" ! Quel tournures de phrase mélodieuses et fluides qui t'emporte !!! Tu as su me mettre dans l'atmosphère ... La dernière fois que ça m'a fait cet effet, c'était en lisant "Thérese Raquin " d'Emile Zola mais aussi "Au nom de tous les miens" de Martin Gray ... ciao ...

Commentaire de patricia chapuis - 14/06/2011

Le sujet est vu et revu, lu et relu, écrit et récrit, et ici dans un style maladroit. L'auteur ne nous entraîne nulle part, il s'écoute parler, c'est une sorte de livre thérapie. (ce commentaire a été administré car il contenait des propos insultants)

Commentaire de valerie Demange - 14/06/2011

Quel courage ! Il y a des histoires vécues qui laissent sans voix. Merci pour cette leçon de vie.

Commentaire de marc wollinski - 14/06/2011

Monsieur, je n'ai pas pu acheter votre livre, je l'ai lu avec mon amie. Ce que vous avez vécu n'a pas de qualificatif. C'est ignoble ce qu'ils vous ont fait subir. J'ai honte de cette justice et des gens qui la servent. Vous avez toute ma sympathie.

Commentaire de Marie Nicolin - 14/06/2011

Je suis encore sous le choc. Honte à cette justice. Je n'aurai pas survécu à ça. Courage et chapeau bas.

Commentaire de delano frere - 14/06/2011

NOTE DE L'AUTEUR. Chers amis, Je tiens à rappeler que cette histoire est un récit écrit à partir de faits réels. Ce n'est pas un exercice de style et encore moins une prouesse orthographique. C'est juste la mise à nu de situations vécues et de sentiments qui se sont percutés. Il était plus important pour moi de décrire des faits indignes d'une Démocratie, plutôt que de ne rien écrire. Merci.

Commentaire de mademoiselle V VVVVVVV - 14/06/2011

(ce commentaire a été supprimé car il contenait des propos diffamatoires et/ou sans rapport avec l'ouvrage)

Commentaire de muriel toillion - 14/06/2011

(ce commentaire a été supprimé car il contenait des propos diffamatoires)

Commentaire de karène givert - 14/06/2011

Curieuse de nature, j'ai téléchargé le livre même si l'extrait ne m'en donnait pas envie alors je témoigne pour tous les hésitants: ne vous donnez pas cette peine, le livre est vide, décevant, creux... Il s'agit d'un monsieur soupçonné qui ressort de son aventure plein de haine envers le système. Venez donc, monsieur-je-sais-tout travailler au sein de cette justice et la rendre zéro défaut...

Commentaire de delano frere - 14/06/2011

NOTE DE L'AUTEUR. Je n'exprime aucune haine envers le système, comme l'écrit Karen dans son commentaire, mais seulement une colère légitime, au vu de ce que j'ai subi. J'apporte une réflexion, une pierre à un édifice qui comporte des "failles", qui sont régulièrement condamnées par la Convention Européenne des Droits de l'Homme. Si de tels faits peuvent être considérés comme "creux", décevants et sans intérêt, il faut craindre alors pour notre Démocratie. Cordialement. Delano FRERE.

Commentaire de Whiter Shade of Pale Pâle Silhouette Spectrale - 14/06/2011

Pas de commentaire sur l'écriture. Pas de commentaire sur le style. C'est un récit évènementiel, je respecte. Je voudrais dire merci, en fait, pour la dédicace à toutes les victimes de fausses accusations. Mais si vous permettez je rajouterais une nuance si l'auteur me l'accorde: "à toutes les victimes accusées sciemment à tort d'avoir dit la vérité", par des gens se disant pourtant Pacifiques. Là je me reconnaîtrais, et je serais d'accord que rien ne fait plus mal.

Commentaire de Annick Fernandez - 14/06/2011

Je tenais d'abord à exprimer mon admiration et mon respect envers Delano car tu as su sortir de cet enfer la tête haute et sans aucune haine... Tu ne juges personne contrairement à certains lecteurs (ou pas....) et dont les commentaires ont dû être supprimés tellement ils étaient bas !!! Je suis fière d'être ton amie Delano et je te souhaite une vie pleine de douceurs et d'amour. Bisous