Bakounine et la critique des absolus

À l’orée du troisième millénaire, la question des absolus est au cœur de l’actualité. Cette problématique, soulignons-le, fait ressusciter Bakounine. Auteur du dix-neuvième siècle, Bakounine est, en ce vingt-et-unième siècle, à travers l’autorité de ses travaux, une référence en ce qui concerne le réquisit épistémique au sujet des impostures (Dieu et l’État) qui menacent la liberté humaine. Ainsi, la pensée philosophico-politique de ce penseur, telle que développée dans Dieu et l’État, est une théorie qui s’inscrit dans le courant anarchiste. La critique des absolus que sont Dieu et l’État apparaît comme étant la thématique centrale de cet essai. Le bien-être et l’épanouissement de l’Homme ne sont possibles qu’en l’absence de Dieu et de l’État. La liquidation de ces absolus apparaît comme la condition de la félicité sociale. Cette logique favorisera l’avènement d’une société libre, et égale. Mais est-il possible pour l’Homme en société d’être épanoui sans la présence de Dieu et de l’État ? Telle est la question centrale à laquelle cet ouvrage essaye de répondre. La suppression de Dieu et de l’État comme le souhaite Bakounine plongera la société sans doute dans un chaos dans la mesure où l’on sera désormais dans une existence coupée de toutes valeurs et de référentiel normatif. La conclusion à laquelle cet ouvrage aboutit est celle de l’importance de la place de Dieu et de l’État dans un monde qui tourne à la dérive.