Michel Le Royer

Michel Le Royer, fier cavalier normand, chevalier des mots, disparu en février 2022, ne fut pas que « La Fayette » avec Orson Welles et de Sica. Durant 70 ans, il aura marqué de son empreinte, son physique et sa voix légendaire le cinéma, la télévision - dans Le Chevalier de Maison-Rouge ou Les Corsaires - et surtout le théâtre. Une vie extraordinaire de galops, rebondissements et ruades, de joies et de peines. Un grand voyage semé de rencontres avec, entre tant d’autres, Jean Vilar, Gérard Philipe, Jean Marais, Béatrix Dussane, Maria Casares, Maurisce Escande, Jean Le Poulain, Robert Hirsch, Jacques Charon, Elvire Popesco, Denise Grey, Patachou, Jean Deschamps, François Chaumette, Georges Descrières, Jean Danet, Galabru, Belmondo, Delon, Bruno Cremer, Jean-Pierre Marielle, Claudel, Montherland, Mauriac, Cocteau, Jean Rostand, Laurent Terzieff, Alice Sapritch, François Périer, Claude Piéplu, Michel Bouquet, Dominique Paturel, Jean-Luc Jeener, Michel Chalmeau, Roger Vadim, Marco Ferreri, Carroll Baker, Jacques Rouveyrollis, Jacques Villeret, Patrick Chesnais, Geneviève Page, Dalio, Robert Manuel, Claude Jade, Marion Game, Agnès Soral, Fanny Cottençon, Carole Bouquet, Francis Perrin, ou, jeune journaliste sportif à France-Soir, Pierre Lazareff, Max Favalelli...

Comédien au TNP, au Conservatoire, à la Comédie-Française, aux Tréteaux de France ou pour « Au Théâtre ce soir », il fut trapéziste, escrimeur, dompteur, conteur, doubleur, homme politique, coureur à pied, tireur au ball-trap, chasseur, vigneron, naturaliste, gastronome, amateur d’art, papillon butineur, buveur de vin, fumeur de cigares...

Une vie d’aventurier et de gourmand en émotions, celle qu’il préférait demeurant la relation quasi charnelle avec son amour de toujours, le public.