Interview écrite

16 décembre 2016
Posté par
Flora

Rencontre avec Vélimir Traparic, auteur de « Les Deux Rives de la rivière et au milieu coule la vie »

Vélimir_Traparic_EdilivreOù habitez-vous ?
Après avoir vécu à Paris et puis à Caen, je vis, depuis 1979, à Lyon, la région Rhône-Alpes.

Présentez-nous votre ouvrage
Le titre de roman est éloquent. Il s’agit de la vision personnelle, de Vlada Lazarevic, le héros principal du roman, sur un monde à deux visages. Ingénieur retraité, il vit à Paris avec sa femme Marie. Ils sont d’origine serbe et leur intégration en France, le pays qu’ils portaient depuis toujours dans leur cœur, a été rapide. Ils forment un couple soudé par l’amour et le respect mutuel. Ils mènent une vie tranquille, plutôt aisée, ne manquant de rien, sauf…, de la présence de leurs enfants, installés loin de Paris.
Un jour, en faisant du rangement chez lui, Vlada tombe sur le cahier bleu où, alors âgé de 13 ans, il avait raconté les souvenirs de sa prime enfance, ceux qu’il avait vécu lui-même, et aussi ceux rapportés par sa maman et son grand-père, pendant la seconde guerre mondiale, dans son nid natal de Herzégovine, pays éternellement rebelle, au sud de la Yougoslavie. Le fait de lire et relire son récit, provoque chez Vlada une avalanche de sentiments, suivie d’une envie folle d’en dire davantage. Poète dans l’âme et auteur de plusieurs recueils de poèmes, il décide de mettre à l’épreuve ses talents en écrivant son premier roman. C’est un regard sur une période bouleversante du 20ème siècle, où de nombreux changements, bons et mauvais, se sont produits, laissant chacun son lot de cicatrices, mais aussi, de souvenirs salutaires, dans l’âme sensible de Vlada.
Ce roman, définitivement conçu, tel un porteur de messages, un ensemble de pensées, d’avis et de sentiments, mais aussi, fait de beaucoup d’interrogations, est un constat d’une nature qui est loin de nous rassurer. Ni désespoir, ni pessimisme, plutôt une alarme qui sonne, sonne… !

Pourquoi avoir écrit ce livre ?
Ecrire, pour moi, c’est être libre, se livrer sans retenu, mais aussi sans prétention, avec la seule intention de m’ouvrir aux gens qui aiment la lecture.

A quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?
A chaque lecteur sensible, à celui qui ne raisonne pas avec ses oreilles et son ventre  mais, avec sa tête et son cœur. A celui qui regarde les autres avec des yeux de vérité, de justice et de respect.

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Que la vie est courte, que l’homme est une ombre qui passe, que le bonheur est toujours incertain, que la guerre est le mal suprême et que la paix dans l’âme vaut plus que toutes les richesses et tous les pouvoirs du monde.

Où puisez-vous votre inspiration ?
Dans la vie, en observant les hommes et les événements. La vie est un film qui se déroule devant nous avec son lot d’événements, tantôt couleur d’espoir, mais hélas,  encore, de plus en plus souvent, couleur de nuages sombres et menaçants.

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
Ecrire, écrire,… jusqu’à la fin de ma vie.

Un dernier mot pour les lecteurs ?
Mon estime pour tous ceux et celles qui, dans ce monde effréné, trouvent encore du temps pour lire. Pour lire, réfléchir et se comporter en citoyens raisonnables et responsables. Oui, raisonnables et responsables !