Interview écrite

Rencontre avec Sylvie Castéra Saglier, auteure de «Gueule d’amour»
28 mars 2014
Posté par
Flora

Rencontre avec Sylvie Castéra Saglier, auteure de «Gueule d’amour»

Présentez-nous votre ouvrage en quelques mots ?
Gueule d’Amour conte l’histoire d’un petit garçon précoce dont nous faisons la connaissance in utero et que nous laissons s’envoler à l’âge de raison.
Ses parents, sans doute “inconsciemment conscients“ de l’échec de leur propre vie, sont obsédés par la réussite de leur rejeton : il saura réparer les cruelles injustices qui les ont conduits à la médiocrité. Mais le rêve de Gueule d’Amour, c’est d’être un oiseau !

Pourquoi avoir écrit ce livre ?
J’ai souvent été agacée par l’observation de certaines dérives parentales, sans doute plus innocentes que la caricature que j’en donne dans ce récit et probablement animées des meilleures intentions… une sorte de mode de l’hyper communication avec le fœtus et dont l’intention sous-jacente serait de donner au futur bébé les meilleures armes dans la compétition sans trêve de la vie. Je me suis amusée des tentatives de détournement des merveilleuses découvertes de la capacité du fœtus à interagir avec son entourage (olfactif, gustatif, auditif, tactile…), détournement à des fins – vaines à mon sens – de positionnement social et d’ambition démesurée. Parfois, j’ai du mal à percevoir l’affection dans ces actes.

A quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?
Ce conte s’adresse aux familles, aux parents qui pourront le lire à leurs enfants, mais aussi aux enfants qui pourront raconter l’histoire à leurs parents.

Quelles sont les principales qualités de votre livre ?
Je pense, sa simplicité. J’espère avoir su traduire en mots et en images, les émotions diverses que suscite l’arrivée d’un enfant au sein d’un couple.

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers votre ouvrage ?
J’aime imaginer que cette petite histoire puisse aider à lever la terrible pression qui pèse sur les futurs éducateurs. La responsabilité de l’éducation d’un enfant engendre des peurs et la réponse à ces peurs est si simple : l’amour, à donner et à recevoir.

Où puisez-vous votre inspiration ?
Comme tous les auteurs, j’imagine, dans la vie. Une idée surgit d’une émotion, est parfois mise en réserve et ne trouve son aboutissement que plusieurs jours, mois, voire années plus tard. Une autre idée vient la réveiller et elles donnent vie à une histoire.


Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
Je suis, pour l’instant, occupée aux corrections de mon roman “La Révolution des Œdipes“, à paraître très bientôt chez Edilivre mais j’ai aussi des projets de pièces de théâtre et d’une série pour la jeunesse.

Un dernier mot pour les lecteurs ?
Je leur souhaite une bonne lecture de ce conte. Je m’autorise à les imaginer, leur petit sur les genoux, tournant les pages et commentant le texte…