Interview écrite

19 décembre 2012
Posté par
Flora

Rencontre avec Karim Bekkour, auteur de « Les fantômes de Laura »

Karim Bekkour, Les fantômes de Laura est votre premier ouvrage. Pouvez-vous nous le présenter ?
Ce roman raconte l’histoire d’amour d’un couple mixte. Un récit qui donne l’occasion de revenir sur quelques faits historiques. Certains lointains, comme l’extermination des Aborigènes, la déportation des Acadiens ou la conquête de l’Algérie. D’autres, plus récents, comme les événements du 8 mai 1945 ou les essais nucléaires français.

Parlez-nous de Laura, le personnage principal de votre roman.
Laura est une jeune femme issue d’une famille alsacienne. Elle est posée et déterminée. Sa rencontre avec Mourad bouleversera sa vie. Elle se battra avec hargne pour protéger et sauver son amour que les fantômes et la haine veulent détruire.

Pourquoi avoir eu l’envie d’écrire un roman sentimental ?
C’est un projet qui sommeillait en moi depuis longtemps. J’ajoute que le roman n’est pas « que » sentimental. Comme je l’ai dit plus haut, évoquer certains faits historiques me tenait à cœur et c’est ce croisement entre une histoire d’amour d’aujourd’hui et des faits historiques qui m’a inspiré.

Comment vous est venue l’inspiration pour l’aventure de cette jeune fille ?
L’inspiration vient… ou ne vient pas. Elle vient au fur à mesure de la construction de l’histoire. A un moment, je me prends d’affection pour elle. Je veux la protéger lorsqu’elle est en danger. Je hais ses ennemis… L’inspiration revient alors car j’ai la conviction qu’elle a besoin de moi.

Que recherchez-vous dans l’écriture ?
Autre chose que mon activité professionnelle principale. En effet, comme il est noté en quatrième de couverture, je suis scientifique et l’écriture me permet de me livrer à un exercice avec une approche diamétralement opposée à l’approche scientifique. Par exemple, lorsque je rédige une publication scientifique, je suis esclave de mes résultats : je ne peux pas changer un point sur une courbe ou une virgule dans un nombre. Il faut interpréter, analyser mais ne rien modifier. Dans l’exercice littéraire, c’est le contraire : on est totalement libre de ce que l’on écrit. Si, en se relisant, on n’est pas satisfait du résultat, eh bien ! Qu’à cela ne tienne : libre à moi de recommencer.

Ecrivez-vous depuis longtemps ?
Oui et non. Il y a deux poèmes insérés dans le livre. J’ai dû les écrire lorsque j’avais 15 ou 16 ans, c’est à dire, il y a très, très longtemps. J’écrivais aussi des bouts de nouvelles, des bouts de romans, mais cela n’arrivait jamais à terme. Certaines parties de Les fantômes de Laura ont été écrites depuis plusieurs années.

Quelle serait la fonction première qu’un livre doit remplir auprès des lecteurs ?
Vous me demandez la première. Cela veut dire que je ne peux en donner qu’une seule : s’évader.