Rencontre avec Eva Baldaras, auteure de « Le Pire »

D’où vous vient votre goût pour l’écriture ?
Mon goût pour l’écriture a certainement émané de mon intérêt accru pour la lecture. En effet, dès que j’ai été en âge de lire, je dévorais un grand nombre de livres par semaine : cinq livres hebdomadaires en moyenne pour être exacte ! Dès l’âge de dix ans, je me suis essayée à l’écriture d’histoires pour enfants, que je racontais chaque soir à mes deux petits frères. Encore aujourd’hui, pour mon premier roman, ils ont été avec mon mari, mes premiers critiques !

Présentez-nous votre ouvrage en quelques mots ?
Le début de l’histoire marque la fin de la vie paisible de l’héroïne. Son monde s’écroule lorsqu’elle apprend qu’elle vient « d’ailleurs ». Elle jongle alors entre sa vie « normale », sa vie « moins normale » et sa vie « paranormale ». Son histoire se déroule en dehors des sentiers battus à la croisée de ses vies. Les évènements que traverse Sarah vont à l’encontre de ses croyances usuelles, mettant ainsi en doute ses convictions et provoquant des questions existentielles…

Pourquoi avoir écrit ce livre ?
Aussi étrange que cela puisse paraître, c’est ma fille de six ans qui me la suggéré lors d’un salon du jeune lecteur. J’ai construit mon roman à partir de bribes de souvenirs d’un de mes rêves (ou devrais-je dire cauchemar), qui m’a réveillé en sursaut. « Je volais au-dessus d’immenses plaines d’un vert profond, lorsqu’une ombre m’a recouverte. Ensuite, après avoir aperçu des silhouettes étranges à travers des fenêtres d’un château obscur, la porte de celui-ci s’est refermée subitement derrière moi et des griffes se sont emparées de la poignée. »
Par la suite, je me suis rendu compte, en relisant mon livre, qu’il m’a permis d’exorciser mes peurs enfouies au fond de moi-même depuis ma plus tendre enfance. Finalement, écrire ce livre a été pour moi une véritable thérapie.

Quel message avez-vous souhaité transmettre à travers votre ouvrage ?
Au-delà de considérer des sujets d’actualité sur le passage vers l’âge adulte avec tous les aléas, du sujet de l’adoption en général, il parle surtout de l’existence dans sa plus large dimension. J’ai souhaité également m’intéresser aux choix que nous pouvions tous adopter à un moment donné, qui conditionnent ensuite le déroulement de notre vie, comme l’héroïne de mon roman. Et surtout, j’ai voulu à travers mon livre, écrire un hymne à la vie.

Quelles sont les principales qualités de votre livre ?
C’est une histoire qui mélange le monde réel et imaginaire, agrémenté de suspens et d’une belle histoire d’amour. Elle est continuellement ponctuée par des rebondissements qui tiennent le lecteur en haleine jusqu’au bout.
Le roman pousse à la réflexion sur des thèmes qui à ce jour ne sont pas figés et font débat. Si vous interviewiez les lecteurs qui m’ont acheté mon livre et avec lesquels j’ai échangé, ils vous diraient que l’intrigue est très prenante et que la lecture ne se « lâche » pas facilement.

Vos auteurs de référence ?
Je lis beaucoup de livres de styles différents, cela me permet d’avoir plusieurs visions et de nombreux styles d’écriture. J’apprécie beaucoup les œuvres d’Éric-Emmanuel Schmitt, surtout ses nouvelles romanesques qui nous font philosopher sur l’amour et les relations de couple en général ; puis celles de Douglas Kennedy, qui traite ces thèmes d’une manière différente. Carlos Ruiz Zafon dans « L’ombre du vent » m’a immergé dans l’univers du mythique, Amélie Nothomb dans celui de l’étrange. Jodi Picoult et Tatiana de Rosnay m’ont plongée dans l’émotion, l’une à travers son roman « Ma vie pour la tienne » et l’autre dans « Elle s’appelait Sarah » qui m’ont ému aux larmes.
Cependant, je m’évade souvent avec des romans d’un autre style, plutôt drôles comme ceux d’Agnès Abecassis ou encore Sophie Kinsella.

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
Je travaille sur un roman d’un autre genre traitant du sujet de l’égalité des sexes, ou devrais-je plutôt dire sur « l’autre égalité des sexes » non régie par les lois. À travers une histoire d’amour romanesque et humoristique, je tente de réunir à la fois des points de vue de femmes et d’hommes pour une vue d’ensemble !

Un dernier mot pour les lecteurs ?
Peut-être que ce roman vous aidera vous aussi à surmonter vos peurs ou provoquera dans votre esprit des réflexions profondes, comme il l’a fait pour moi. Laissez-vous simplement envoûter par l’aventure extraordinaire que Sarah va vivre aux côtés de ses meilleurs amis … et découvrez, si elle se laisse tenter… par le pire !