Rencontre avec Dini Nassur, auteur de « Kosa »

Présentez-nous votre ouvrage en quelques mots ?
C’est un roman qui parle du combat de la femme comorienne pendant la révolution. L’on se rendra compte que la femme, cette actrice de premier ordre, retrouve dans ce roman sa place de décision et de visionnaire. Très loin du schéma classique, dans la plupart des films ou de romans reléguant la femme au second rôle, généreuse de charmes ou objet de désir, ce roman met en exergue les qualités de leader de bonne cause, de conviction et de combat pour un développement humain équitable, pour une justice à la portés de tous et de toutes. Notre héroïne Mwana-Huri, un prénom qui veut dire « femme libre », partage facilement sa conception de l’amour, assume péniblement les blessures de la vie et affirme sa croyance à un monde meilleur.

Pourquoi avoir écrit ce livre ?
C’est pour rendre hommage à la femme en tant que moteur et essence de la société. Mais ce n’est pas dans n’importe quelle société que la femme peut se retrouver en tant qu’actrice à part entière. C’est ainsi que l’environnement dans le quel Mwana-Huri se reconnait est celui du changement des mentalités, du bouleversement de l’ordre établi et du passage obligé de l’état statique d’une société repliée sur ses traditions contraignantes vers une nouvelle société avec des valeurs dynamiques et non discriminatoires.

A quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?
A tout public. A la jeunesse qui voudrait savoir ce qu’a été la révolution des années 70 dans les pays africains et qu’elles ont été les causes des révoltes populaires. A la femme qui aimerait s’assurer que tous les hommes ne la considèrent pas comme objet de plaisir, mère-porteuse ou signe extérieur de prestige. Aux acteurs politiques qui voudraient regarder dans le rétroviseur et lire le chemin parcouru. Aux agents de développement qui voudraient savoir comment recapitaliser leurs expériences. Aux artistes qui se demandent si leurs œuvres sont utiles à la société. A toutes celles et à tous ceux qui s’intéressent à connaitre le fonctionnement, le dysfonctionnement ou le changement des pays différents de leurs.

Quelles sont les principales qualités de votre livre ?
Le récit est facile à suivre, les personnages sont gérés de façon à faire à ce que le lecteur se reconnait quelque part, soit dans la vision des choses soit dans les actions menées, dans le rejet ou l’acceptation d’un phénomène donné.

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers votre ouvrage ?
Je préfère que le lecteur découvre lui-même le message, se l’approprie ou le désapprouve à son aise.

Où puisez-vous votre inspiration ?
Dans mon vécu, dans celui des autres autrement dit dans mon environnement comme faisant suite à un passé en héritage pour un futur à mieux dresser.

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
Je suis déjà dans la conception de Kosa 2

Un dernier mot pour les lecteurs ?
J’invite les électeurs à des échanges sur KOSA par cette adresse : jailukosa@gmail.com ou par Facebook sur la page KOSA-la faute.