Le poète au cachot

En 1623, condamné à mort par contumace pour athéisme et pour des écrits licencieux, le poète et dramaturge Théophile de Viau, en fuite, trouve refuge et protection auprès du duc Henri II de Montmorency dans son château de Chantilly. Mais, devant les menaces des Dévots et des Jésuites Garasse et Voisin, le poète tente de gagner l'étranger. Arrêté près de Saint-Quentin, il est jeté en prison à la Conciergerie, dans le cachot où avait croupi Ravaillac où il attendra deux ans la révision de son procès. Le 1er septembre 1625, le tribunal condamne Théophile de Viau au bannissement à vie du royaume de France et à la confiscation de tous ses biens. Le poète sera assigné à résidence à Chantilly, le duc de Montmorency ayant une nouvelle fois offert sa protection à l'écrivain. Quelques mois plus tard, ce dernier sera autorisé à regagner Paris sous certaines conditions. Mais, épuisé par la maladie contractée en prison dans des conditions épouvantables, Théophile de Viau meurt le 25 septembre 1626, âgé seulement de 36 ans. La pièce évoque trois moments des séjours que fit le poète à Chantilly, à la Conciergerie, puis de nouveau à Chantilly. Mêlant la fiction à des éléments historiques, Le Poète au Cachot se veut un plaidoyer pour la tolérance, la liberté de conscience et d'expression.