Franchir le pas

« Seul valut à ses yeux, le saint des saints : le sacrement. Donc le mariage. Avec son apparat, ses implications. De la sorte, elle s’inscrivit dans le droit fil de ses parents mariés à son jeune âge ; et aussi de sa sœur mariée récemment. Des alternatives n’existèrent pas dans son imaginaire, hormis le préalable des fiançailles témoignées par une chevalière à son annulaire, en vue de la remonter à son doigt par une alliance. Un chemin d’amour et de vie empruntant scrupuleusement les préceptes de base de la société. Ignorante d’obstacles ethniques dressés à affronter.
À se demander ce que c’est que se marier ? Rolinque l’appréhenda sous un angle purement masculin. Il ignorait ce que la demande en mariage, puis se marier signifiaient chez une femme. Ce sont des actes par lesquels une femme s’honore et s’accomplit. Des émotions particulières éprouvées. Un rang social différent. Non pas qu’elle dépasse alors toutes les femmes célibataires ou vivant en concubinage, mais elle souscrit aux prescriptions de l’imaginaire collectif. »