Allons, il faut partir

Dès ma petite enfance, j’ai eu le goût et l’attrait de l’ailleurs, de l’autre. Je sais depuis longtemps que ma plus grande caractéristique est la curiosité. Cela implique de partir, pour aller voir... Ne cherchez pas ici le récit de ma vie.

Je n’y ai dessiné que le squelette qui m’a dressé sur mes pieds. J’y ai ajouté quelques ligaments qui ont consolidé et articulé la charpente.

Peut-être aussi ai-je l’arrière-pensée de dire à ceux qui se retiennent, Allons, il faut partir ! C’est ce que chantait Jacques Brel que, jeune étudiant, je rencontrai.

Une volonté, dès l’âge de dix ans, d’être missionnaire en Afrique, dans le style de l’aventurier barbu de Tintin au Congo. Vint ensuite l’évolution vers la médecine à dix-sept ans, la découverte des Iles et du Désert à vingt-cinq, puis celle du Soufisme à quarante ans, tout cela accompagné de quelques expériences humanitaires…

L'ensemble se concrétisa dans un départ vers N’GAZINDJA, à soixante-dix ans, médecin ophtalmologiste dans une île, petite, tropicale, et à majorité soufie.