Interview écrite

22 juillet 2013
Posté par
Flora

Rencontre avec Sandra Di Silvio, auteure de  » Le Paradoxe de l’Homo Potens « 

Sandra_di_Silvio_Edilivre

Pouvez-vous introduire, en quelques mots, votre ouvrage ?
Toute l’histoire se déroule autour de la décision du protagoniste homme d’affaires Jacques Simon lorsqu’il décide de faire un jeu de télé réalité, on va alors suivre son épopée à travers son expérience comme ouvrier au sein de l’entreprise, il va se rendre compte de certaines réalités qu’il ignorait jusqu’alors.
On y retrouve ensuite un panel de différents personnages comme une jeune journaliste en soif du prix Pulitzer. Un présentateur égocentrique et narcissique. Et puis, il y a également l’ouvrier aigri par le patronat en général enclin à un phénomène de société actuel avec la fermeture de différentes usines. Tout ces personnages sont différents mais se ressemblent par le besoin d’existence et de reconnaissance.

Le titre de votre ouvrage fait-il directement référence à l’homo sapiens ?
Tout à fait, c’est une vision de l’évolution de l’homo sapiens si on l’avait nommé à l’heure de notre ère et à notre époque de surconsommation.

Quel paradoxe, quelle ambivalence cherchez-vous à mettre en évidence ?
L’homme avec l’évolution et son besoin de posséder toute chose s’est installé à notre ère dans un paradoxe social, il s’est mis à travailler non pas pour se nourrir mais pour survivre dans ce monde matérialiste. C’est ainsi que l’homme s’est mis à fabriquer des choses pour satisfaire ses désirs et oublier un instant le domaine astreignant du travail. Il eut alors différents besoins comme celui d’acheter une voiture pour se rendre au lieu de travail alors qu’il fallait travailler pour rembourser le prêt de celle-ci. Les choses se sont instaurées naturellement en contradiction et l’homme s’est pris dans une tourmente évolutive où il est maître et esclaves.

 » Potens  » signifie  » puissant « . Cherchez-vous à souligner les défauts de l’exercice pouvoir des hommes?
C’est exactement cela, en dépit du fait que nous sommes tous différents, nous cherchons tous à notre insu une sorte de pouvoir et de reconnaissance.
Avec les réseaux sociaux, la télévision et ses jeux de télé réalités ou autres moyens de communication actuelle, nous aimons nous mettre en avant, être vu et pourquoi pas la réussite qui serait accessible en tout un chacun, on nous a montré que maintenant tout le monde peut accéder au pouvoir mais qui nous a appris la crise, la chute, la défaite.
Le narrateur du livre n’est pas humain et de par sa vision du monde, nous observons ce que l’homo sapiens est devenu aujourd’hui.

A travers l’étude des relations entre un patron et un ouvrier, que cherchez-vous à démontrer ?
L’incompréhension de ces deux mondes qui pourtant œuvrent pour le même but de réussite social.
J’ai pu remarquer qu’aussi bien l’ouvrier que son employeur ne connaissent pas la vie de l’autre et ne se sont d’ailleurs jamais posé la question de se mettre à la place de l’autre.
Chacun pense que le travail de l’un ou de l’autre est plus facile que celui qu’il effectue alors que dans l’absolu, ils travaillent tout aussi dur l’un que l’autre mais à des échelles et des moyens différents.

Quelle vision du monde moderne cherchez-vous à transmettre ?
Nous vivons dans un monde de peur et d’angoisses.
La peur de quitter ce monde sans avoir eu assez, sans avoir été, être dans l’anonymat…alors toute notre vie, nous rêvons, nous espérons, nous nous tracassons pour nos proches mais nous oublions l’essentiel.
Nous passons à côté de notre vie et de profiter de chaque moment et de petites choses qui font que tout cela a et aura de l’importance pour nous-même mais pour les êtres aimés.

Un dernier mot pour vos lecteurs ?
Malgré cette petite réflexion philosophique qu’instaure ce bien étrange narrateur, vous serez transporté dans l’aventure de Jacques Simon et vous ferez connaissance de tous ces personnages tous intéressants et imprévisibles.
J’espère que cette histoire vous plaira et que vous viendrez en discuter avec moi ensuite sur mon site : www.sandradisilvio.com