Sacre et massacre

Tour de force, tour de passe-passe ou simple passage de l'autre côté ? Qu'importe. Les plaies qui nous entaillent vont entamer leur récit magistral, tout le reste ne sera plus qu'un décor pour les épouvantails. Geysers en dents de scie et cillements bouleversés, ça claque et remue, le monde retourné, talonné par son envers... Le gouffre en mouvement. En avant ! Sacre et massacre – C’est la cambrure des âmes où s’unissent la morsure et les sursauts blêmes, la rage stupéfiée et la caresse radicale des chemins de traverse, l’horizon au creux des sens afin de repenser nos errances, à hauteur d’aile. Il faut danser. Clamser. Etreindre et coïter l’enfer, jusqu’à lui faire dire des mots doux à l’oreille, sucer des orages, faire claquer la langue du feu contre le palais blessé de la consomption. Sous l’éclair d’un tango fracassé, rien de ce qui ébrèche n’est à colmater. Ce qui est nu est offert. S’aiguiser entre les côtes, jusqu’à l’épuisement de la matière, jusqu’à en faire une dentelle...