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Interview écrite

RENCONTRE AVEC Yaovi Frédéric DEGBE de « Et l’obscurité fut… »
31 octobre 2017
Posté par
Flora

RENCONTRE AVEC Yaovi Frédéric DEGBE de « Et l’obscurité fut… »

Yaovi Frédéric DEGBEPrésentez nous votre ouvrage

Mon ouvrage « Et l’obscurité fut… » (78pages) est un roman de société traitant des sujets d’actualité (politique, religion, culture, tradition, environnement etc.). Il est composé de sept(07) chapitres présentant  progressivement puis alternativement  deux(02) différents récits de vie (un récit de vie à la campagne et un autre en ville) ; tous deux intrinsèquement liés par des faits et événements ; le tout faisant ainsi un même et un seul récit. Tout au tour du personnage central Lumen, s’est construite une histoire en deux temps (un temps de sa quête du pouvoir, de la justice et de vie de gloire et celui de ses  échecs, de désespoir et de vie misérable qui le conduira à une mort des lâches).

Pourquoi avoir écrit ce livre ?

Nous sommes tous sur cette terre, témoins de tous les événements qui se déroulent dans nos sociétés et familles. Etant donné que le silence est parfois synonyme de complicité et une prison pour  qui le garde, j’ai écrit ce livre enfin de rompre avec ce silence longtemps gardé pour me libérer, confesser les travers du monde qui m’entoure et ainsi, me purifier des souillures de l’humanité dont je suis témoin depuis mon enfance ; et partant de là, dénoncer les mauvais comportements de l’humain pour enfin éduquer et instruire.

« Et l’obscurité fut… », c’est aussi pour faire connaître au monde quelques aspects de ma culture et de mes traditions.

A quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?

Mon ouvrage s’adresse d’abord à tout son lectorat, ensuite aux dirigeants et hommes politiques, religieux et coutumiers du monde entier en général et ceux de l’Afrique en particulier et  enfin à tous les jeunes du monde entier qui sont aussi des dirigeants en devenir.

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?

J’ai quatre(4) principaux messages à adresser à quatre classes de personnes de nos sociétés à travers ce livre :

Aux dirigeants et hommes politiques je voudrais dire que le pouvoir est sucré mais  soule parfois et n’est surtout pas indispensable à la vie. Et qu’un pouvoir exercé en inadéquation avec les désirs de son peuple est absurde. Une goutte de sang versé au nom d’un pouvoir quelconque est une goutte sang de trop et de bestialité. Qu’ils écoutent leur conscience qui n’est rien d’autre que le peuple qu’ils dirigent. Et surtout qu’ils se souviennent que le passé est un futur qui dort et que tôt ou tard, il s’éveillera pour les rattraper.

Aux hommes des églises je voudrais demander d’être sensibles aux  souffrances de leurs fidèles. Je dis oui au salut des âmes mais un salut qui doit passer par une entraide entre les autorités religieuses et leurs fidèles pour un épanouissement intégral de tous.

Aux chefs coutumiers je demande de mettre  la dignité et le bonheur des peuples au-dessus de toute considération coutumière. Toute tradition qui méprise et entrave l’épanouissement de l’être humain n’a pas sa valeur d’être.

J’exhorte enfin la jeunesse à avoir soif de la justice comme Lumen dans l’œuvre mais de ne jamais se laisser aveugler comme lui par un pouvoir quelconque ; car l’excès de soif du pouvoir déshumanise l’homme.

Où puisez-vous votre inspiration ?

L’inspiration me vient de mes observations et analyses des faits sociaux de mon entourage.

Quels sont vos projets d’écriture

Comme je l’ai signifié plus haut, l’écriture représente pour moi un moyen d’auto purification et d’auto libération de la prison de  l’esprit qui est le silence. Pour cela je compte consacrer le reste de ma vie à l’écriture. Par conséquent, j’ai actuellement un manuscrit de poèmes qui dort encore dans les tiroirs et un projet d’écriture de mon second roman est en vue.

Un dernier mot aux lecteurs ?

Aux lecteurs je dis un sincère merci d’avoir porté leur choix de lecture sur ce livre. Dans nos sociétés africaines, l’enfant n’appartient pas aux seuls parents géniteurs mais à toute la communauté. De même « Et l’obscurité fut… » n’est plus à moi seul mais à tout son lectorat. Les lecteurs sont donc libres d’en faire ce que bon leur semble.

Cependant j’exhorte le même lectorat à lire cet ouvrage avec la plus grande objectivité possible, car l’histoire de Lumen dans ce livre n’est aucunement le récit de vie de qui que ce soit. Lumen c’est moi, Lumen c’est nous tous car chacun de nous trouvera en lui ses qualités ou ses défauts.