Interview écrite

Rencontre avec Quentin Westrich, auteur de « Partager l’ombre »
29 mai 2018
Posté par
Éditions Edilivre

Rencontre avec Quentin Westrich, auteur de « Partager l’ombre »

Présentez-nous votre ouvrage

« Partager l’ombre » est un recueil poétique en vers et en prose. J’ai souhaité évoquer le thème de l’ombre dans un spectre assez large : partager sa part d’ombre, que nous avons tous ; l’idée de l’âme qui est « partagée » par les pulsions de vie ou de mort, la réalité et l’illusion ; et enfin, partager l’ombre de l’être aimé, la recherche du plaisir ; raconter le cheminement initiatique d’un personnage, complètement noyé dans son obscurité et ses plaies mais qui reste toujours en quête de…

Pourquoi avoir écrit ce livre ?

J’avais toujours eu l’immense envie d’écrire de la poésie. Après la publication de mon dernier roman, j’ai pensé qu’il était temps de me lancer pour ne pas avoir de regrets. La poésie étant un domaine fastidieux, j’avais très peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas être « légitime » à en écrire ; mais j’ai compris que ces questions étaient vaines. Si l’on ressent en soi une envie si profonde qu’elle perdure, il faut oser se lancer sinon on ne fait jamais rien. Maintenant que cet ouvrage est publié, quel que soit son parcours ou comment il sera reçu, je suis infiniment heureux de l’avoir écrit. Ce fut une expérience très libératrice.

À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?

Cet ouvrage abordant des thèmes sombres, tabous, un brin sulfureux, loin de moi l’idée d’« exclure »
qui que ce soit mais je ne pense pas que des personnes puritaines pourraient s’y retrouver. Ensuite,
tout est possible. Ce qui est passionnant avec la poésie, c’est la liberté de l’imaginaire ; sa
capacité à être un langage universel qui, d’une âme à une autre, d’un imaginaire à un autre,
peut parler à tout le monde.

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?

Je ne me considère pas comme un auteur qui délivre des messages. Je ne suis pas un intellectuel. Mon domaine, c’est l’imaginaire. Pour autant, il y a toujours un propos dans mes livres. J’ai un fil conducteur qui est de refuser toutes les chaînes qu’on pourrait nous imposer. Rester toujours libre ; refuser la tiédeur. Et plus particulièrement dans ce recueil, tenter d’apprivoiser ses ombres, d’envisager sa finitude, est une manière d’apprendre à vivre… J’aime cette idée.

Où puisez-vous votre inspiration ?

Tout ce qui peut attiser mon imaginaire… qui est très vaste. Toute forme d’art, le cinéma, particulièrement. Et bien évidemment mes plaies… Les transformer en mots, dans le cadre d’une histoire, est une manière de les recoudre.

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?

J’ai préfacé et réalisé la couverture d’une très jolie pièce de théâtre. J’ai également prévu la
publication d’un conte. Et je travaille depuis quelques mois déjà sur mon nouveau roman que j’espère sortir en 2019. Il sera très… noir.

Un dernier mot pour les lecteurs ?

Je n’en vois qu’un seul et il prend toute la profondeur que je peux y mettre : « merci… »