Interview écrite

Rencontre avec Philippe Dupeyré, auteur de « L’Aigle de Tipasa »
26 juin 2017
Posté par
Flora

Rencontre avec Philippe Dupeyré, auteur de « L’Aigle de Tipasa »

Philippe Dupeyré_EdilivreDans quelle région habitez-vous en France ?

J’habite pour partie en région parisienne et pour partie en région PACA.

 

Présentez-nous votre ouvrage

Pierre, fils d’agriculteurs des Hautes-Alpes, est appelé sous les drapeaux en 1958.Il choisit d’être parachutiste. La découverte de l’Algérie, ce pays de contrastes, de ses cultures, de ses habitants hospitaliers et généreux, l’éblouit. Il rencontre une fille de colons, Alice, qui lui montre un nouveau monde et le fait basculer dans un amour pour ce pays. Au sein des parachutistes, fer de lance de l’Armée, il va vivre comme son combat personnel les engagements qu’on lui demande de livrer au soutien de la cause de l’Algérie française. Comme beaucoup, il va espérer et croire en la réussite des réformes indispensables à ce pays avant d’être de ceux qui sont stupéfaits et déstabilisés par les annonces et décisions successives égrenées au fil du temps par le gouvernement français de l’époque conduisant à l’abandon de ce pays. Bien malgré lui, Pierre se trouvera pris dans l’engrenage menant au délitement convulsif et à la mort de cette Algérie française.

 

Pourquoi avoir écrit ce livre ?

J’ai été surpris de constater que les français d’aujourd’hui, et même mes contemporains, souvent ne saisissent pas ou plus les causes et la raison d’être de la « Guerre d’Algérie ». Raisonnant avec le recul du temps, des changements démographiques brutaux intervenus au moment de l’indépendance de ce pays, et des acquis géopolitiques, pour eux, c’est simple : la lutte menée par la France contre la rébellion était illégitime dès le premier jour. J’ai pensé utile d’apporter un contrepoint à cette perception simpliste et faussée, édulcorant le contexte de ce conflit.

 

À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?

 La population française est attirée par les aventures à fond historique. Ce récit éclairera ensuite les jeunes générations et les personnes passées « à côté » des évènements d’Algérie. Enfin, il touchera les témoins de cette période, les descendants de pieds noirs, de militaires de carrière ou d’appelés en Algérie en restituant l’ambiance et certaines préoccupations psychologiques de l’époque. Les commémorations nationales du 25 septembre 2016 montrent d’ailleurs la grande sensibilité du public pour tout ce qui touche à la guerre d’Algérie.

 

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?

J’ai voulu raconter, pour les années 1958-1962, l’état d’esprit de ceux, européens comme arabes, qui voulaient demeurer fidèles à la France et continuer de vivre en paix en Algérie, tout en assurant l’égalité des droits des différents groupes ethniques. À la vérité, il me semble qu’en Algérie, ces personnes étaient les plus nombreuses alors ; mais La Politique a été plus forte qu’eux.

 

Où puisez-vous votre inspiration ?

Dans la connaissance approfondie des évènements et mon vécu sur place à l’époque.

 

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?

Un récit relatant une période de la vie d’un cadre dirigeant de l’industrie française, à la genèse de projets stratégiques, mais aussi « débridés » dans tous les sens du terme, de cette industrie.

 

Un dernier mot pour les lecteurs ?

Fait de scènes d’action et de suspense sur fond de paysages grandioses, d’attachement à un pays et d’amour entre les personnages principaux, ce récit mêle chocs culturel et géographique, choc social, chocs militaire et politique qui laisseront le lecteur haletant.