Interview écrite

19 juin 2013
Posté par
Flora

Rencontre avec Olivier Dukers, auteur de  » L’Odyssée V.I « 

Olivier_Dukers_EdilivrePouvez-vous introduire, en quelques mots, votre ouvrage ?
L’Odyssée V.I (prononcer les lettres V et I, et non le chiffre 6) est un space opéra qui fait le grand écart entre une réalité purement terrienne et le devenir d’un Empire de 114 Univers (dont la Terre fait partie, mais sans le savoir). Il relate l’extraordinaire destin d’un enfant qui va être amené à devenir le plus puissant monarque jamais imaginé, avec les devoirs inhérents à sa charge.

Le fantastique domine-t-il votre roman ?
Justement non. A la différence de beaucoup de littérature fantastique qui vous projette dans des mondes improbables, peuplés de chimères et de magiciens, j’écris cette saga avec pour maître mot, la crédibilité. Bien que les aventures et les concepts avancés soient extrêmement poussés dans l’imaginaire, je tiens à tout expliquer, argumenter, prouver. L’ubiquité de mon héros entre la Terre et l’Empire aide grandement à ce que le lecteur se reconnaisse dans le déroulé de l’histoire et puisse y greffer son propre monde onirique. Comme ces histoires fantasmagoriques et si réelles, que l’on se raconte enfant, à l’abri d’une cabane.

Votre ouvrage relate les mésaventures d’un jeune garçon qui se réveille un matin, vieilli de 10 ans. Qu’est-ce qui vous touche particulièrement dans le thème du vieillissement prématuré ?
Ce vieillissement prématuré est en fait une naissance. Il marque le point d’inflexion entre une partie autobiographique et l’accomplissement d’un rêve. J’ai commencé cette histoire à l’âge de 13 ans, pour me construire un refuge. Je n’avais rien d’un auteur et pourtant, j’ai voulu coucher sur le papier ces rêves qui me hantaient. Il m’a fallu 23 ans de gestation pour finaliser la Première Époque, après l’avoir recommencée 7 fois… L’âge avançant, le style s’affirmant, mon désir de crédibilité m’a amené à étoffer, à structurer et à organiser ce gigantesque Empire pour le rendre accessible… et probable.

Le vieillissement de ce personnage, n’est-ce pas finalement une métaphore ?
Je dirais plus une projection. Comme l’accomplissement d’un devenir que peut souhaiter un enfant. Quand on est petit et faible, on a envie de grandir pour réaliser quelque chose, provoquer le respect, voire l’admiration, et surtout, élargir son champ des possibles…

Comment le personnage principal de votre héros vit-il cette métamorphose ?
Au début, assez mal. Ne comprenant pas la raison de sa transformation, il va tenter de trouver une explication plausible, scientifique, médicale. Jusqu’à ce qu’elle lui soit révélée par ceux qui l’ont initié et qu’il soit mis devant le fait accompli de son incroyable destinée.

Va-t-elle l’amener à un apprentissage, à une initiation, à une quête ?
Plus qu’une quête, une réelle odyssée pour restaurer l’harmonie dans le plus gigantesque des Empires. Mais il devra aussi partir à la conquête de lui-même, combattre ses doutes, ses errances et la dichotomie entre sa paisible vie terrestre et son statut de chef de guerre extraterrestre. Le trait est forcé par la grandeur du destin, mais il est commun à tous ceux qui essayent ce merveilleux voyage vers eux-mêmes, pour se découvrir et apprendre à s’accepter.
C’est la raison pour laquelle j’ai voulu conserver un style proche de celui d’un adolescent pour la Première Époque, et adopter un phrasé plus adulte pour la Deuxième, marquant ainsi par l’écriture, l’évolution de mon personnage, et peut être, l’évolution de mes lecteurs.

Certains écrivains, tels que Kafka par exemple, vous inspirent-ils ?
Je citerai aussi Herbertz, Werber, Arthur C. Clark ou Philip K, Dick. Là où je rejoins Kafka, c’est dans le combat de l’individu en proie à des forces supérieures, qui le dépassent et le manipulent. En la matière, la Deuxième Époque (en cours de publication chez Edilivre) laissera une très grande place à cette dimension divine qui a besoin de l’individu. Elle traitera de la conquête des pouvoirs de la Création, et de l’ambiguïté existant entre les desseins divins et le nécessaire interventionnisme de ces forces omnipotentes, mais contraintes par les règles qu’elles se sont elles-mêmes imposées. J’aime à susciter des questions philosophiques et métaphysiques à mes lecteurs. L’art de douter n’est-il pas une prémisse à l’évolution ?

Un dernier mot pour vos lecteurs ?
Tout d’abord leur souhaiter un excellent voyage dans ce « monde autre ». Puis leur donner envie d’y connecter leurs propres rêves : il y a assez de place ! Et enfin, je serai comblé si, au fur et à mesure de leur lecture, ils se demandaient : « et si c’était vrai ?… ».
Je vous invite aussi à continuer l’aventure sur la page facebook officielle où je publie des descriptions détaillées des Univers de l’Empire ainsi que des avant-premières sur les futures époques : www.facebook.com/lodysseevi.