Interview écrite

7 octobre 2016
Posté par
Guillaume

Rencontre avec Ninos Ézéchias Ngouama, auteur de « Le Rêve d’un autodidacte »

Ninos_Ezéchias_Ngouama_Edilivre 2Où habitez-vous ?
J’habite au Congo Brazzaville, mon pays d’origine et plus précisément dans la ville de Pointe-Noire dans la région de Pointe-Noire.

Présentez-nous votre ouvrage
Je voudrais ici commencer par dire un grand merci à celui qui a apporté un regard favorable sur ce roman et qui a pensé de lui rendre accessible à tous les lecteurs du monde entier, je cite : EDILIVRE !
De par son titre, « Le Rêve d’un Autodidacte », je présente simplement la vie d’un homme qui, sans quelque chose dans la poche, réussit à se tracer un chemin malgré les réalités qui se révélèrent Goliath sur son chemin.
Le livre raconte l’histoire d’un ex échoué et parle des outils dont l’autodidacte s’est servi pour réaliser son rêve. Ce livre est sans doute une de mes plus grandes œuvres jamais réalisées. En l’écrivant, j’ai pensé à tous ceux qui, à travers le monde, n’ont personne qui est prête à les encourager. J’ai pensé à tous ceux qui s’étouffent, qui s’insurgent contre tous ces intellectuels riches mais aveugles, qui courent après des étoiles, alors qu’ils sont incapables eux-mêmes de fabriquer des étoiles.
Le Rêve d’un Autodidacte, est à la fois un livre de motivation, qui susciterait beaucoup d’interrogations dans les esprits de ceux qui pensent avoir une destination  et certainement, la réponse de ceux qui pensent que leurs talents peuvent leur créer une place dans l’histoire.

Pourquoi avoir écrit ce livre ?
Je l’ai écrit tout simplement parce que je sais que le livre ressemble à un oiseau dans le bec duquel on a placé une lettre qui finira par se retrouver dans l’autre bout du monde pour informer ceux qui vont la recevoir.
Je l’ai écrit, parce que je sais que la vie est tellement courte et que nous n’avons pas toute l’éternité avec le micro à la main pour raconter de vive voix les véritables expériences des hommes qui ont tracé leur chemin seuls jusqu’à devenir des sources d’inspirations pour plusieurs.
Je l’ai écrit enfin, parce que je sais que cette œuvre autobiographique sera un best-seller et taillera l’avenir incertain de plusieurs.

A quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?
Je connais assez le problème des artistes africains et, aussi l’indifférence des parents, des gouvernements face à ceux qui brûlent passionnés de faire connaître leurs talents au monde.
En ce moment où je réponds à vos questions, j’ai en mémoire fraiche les centaines de personnes très intelligentes, les surdoués mêmes qui sont prêts à abandonner leurs rêves à cause de la conjoncture et aussi au manque d’encouragement dont elles sont victimes. Je m’adresse à tous ceux qui, comme moi hier, le désespoir dormait à ma porte, l’envie d’abandonner, de me suicider partaient et revenaient sans savoir jusqu’où le temps serait témoin de l’accomplissement de mon rêve.
Je m’adresse à tous ceux qui rêvent de ne pas penser le contraire, même s’ils sont devant les montagnes, quelle que soit la hauteur, de ne pas abdiquer. Le courage, l’encouragement personnel, les fermes convictions, la prière et la foi en Dieu sont là les véritables outils que l’Autodidacte vous encourage de ne pas abandonner.

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Celui de penser que la vie de tout un chacun est tracée et qu’on ne force pas le destin.
En voyant la vie des héros, je me suis simplement rendu compte que tous ceux qui font la une aujourd’hui, ne sont que des ex échoués. Ainsi, je peux dire que c’est un message d’espoir à tous ces jeunes africains qui émigrent, qui périssent dans les mers de la Méditerranée, tout en rappelant à ces milliers d’hommes et de femmes de ma génération, de toutes les races que nous sommes dans un monde à l’avenir incertain, que nous cessions de penser qu’il y a encore un gouvernement qui puisse restaurer le monde. Donc, je voulais encourager une personne à savoir respirer, souffler et souffler encore, qu’il avance dans le triomphe même si tout est ardu beaucoup reste à faire.

Où puisez-vous votre inspiration ?
Ma famille est ma toute première source d’inspiration. Rien d’autre ne m’inspire plus que ma propre vie. Et Léopold Sédar Senghor disait que : « L’environnement proche est la source la plus intarissable qui peut continuer à nourrir l’âme d’un artiste. » C’est pour cela que mon esprit reste ouvert quant aux spectacles multiformes que m’offre ma planète aujourd’hui.
Les maux comme les biens savent trouver leur corps chaque fois que mon esprit réussit à capter un message divin qui a voulu être transmis par le canal de ma plume.

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
– Le Bâton du pèlerin
– Caverne de voleurs
– La rencontre dans le ventre d’un grand oiseau
– Les Réponses
– La Chronique ecclésiastique congolaise
– La Silhouette qui m’a traumatisé
Et aussi m’ouvrir au théâtre et aux films !

Un dernier mot pour les lecteurs ?
Tchicaya ‘U’ Tamsi n’est plus, Soni Labou Tansi non plus, Aimé Césaire, Victor Hugo, et tous ces grands penseurs ne sont plus. Il ne reste plus que les nous autres, alors si vous pouvez devenir des ambassadeurs pour promouvoir nos œuvres à travers le monde entier, vous aurez fabriqué les étoiles et que ni elles ni vous ne disparaîtront plus.
Après avoir lu le Rêve d’un Autodidacte, n’hésitez pas à  m’écrire et à me faire parvenir votre sentiment après la lecture.
Pour le reste, nous nous verrons au salon du livre de Conakry, de Paris, de Bruxelles et de Genève, c’est là que je vous ferais votre dédicace de ma propre main gauche.
A très bientôt !