Interview écrite

Rencontre avec Marine Merlin, auteure de « Paramécie Blues »
21 août 2018
Posté par
Éditions Edilivre

Rencontre avec Marine Merlin, auteure de « Paramécie Blues »

Présentez-nous votre ouvrage.

Paramécie Blues est plutôt court (136 pages) et pensé comme un roman de gare, du moins dans son aspect rapide à lire (en moyenne les lecteurs prennent huit heures pour le terminer) même si le sujet traité, celui d’une cassure irrémédiable de la routine des deux personnages principaux, permet d’aller beaucoup plus en profondeur dans la narration et la critique sous-jacente (en dessous de couches d’humour bizarre et d’événements surprenants) de la société, de ce qui constitue la vie au jour le jour en tant qu’être humain en 2018.

 

Pourquoi avoir écrit ce livre ?

J’ai commencé en 2013 et il m’aura fallu 4 ans pour le terminer entièrement. Ma méthode d’écriture était très sporadique, j’écrivais tous les jours un mois ou deux dans l’année puis je le laissais « reposer ».
En tous cas en 2013 je venais de rater mon année de prépa et de découvrir la vie à Paris puis à Poitiers pour au final devoir retourner habiter chez ma mère, faute de moyens. La vie me paraissait somme toutes assez sombre et c’est après, en partant un an à Londres avec mon amie, que Paramécie Blues a pris un tournant bien plus positif. C’est un peu le reflet de ma propre rédemption.

 

À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?

… à la fois à absolument tout le monde et personne. A la manière de « En attendant Godot » de Samuel Beckett. Mon livre s’adresse aux gens qui ont su apprécier l’oeuvre de Brussolo et savent qui est Tristan Tzara mais aussi juste à ceux qui ont toujours su que nous les humains, nous ne sommes que les engrenages d’une machine cassée.

 

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?

Comme le dit si bien Danny Elfman via le groupe qu’il a fondé pendant sa jeunesse, Oingo Boingo, dans la chanson « no one lives forever » : (ceci est une traduction par mes soins)
« Célèbre tant que tu le peux encore, parce que chaque seconde tout peut prendre fin, et quand tout aura été fait et dit, mieux vaut que tu te sois bien amusé. Alors au lieu de te cacher dans ta coquille et de faire de ta vie un enfer, bois donc un toast à tes os qui tomberont bientôt en poussière. »
En plus ça rime à la fin.

 

Où puisez-vous votre inspiration ?

Absolument partout. J’ai le syndrome d’Asperger (le diagnostic a été fait à mes 18 ans) du coup j’imagine que cela apporte un point de vue assez innovant sur la manière d’écrire et de concevoir la réalité, ainsi que du coup la fiction. Les deux sont intimement liés, un roman (surtout le premier) est souvent une psychanalyse personnelle de son auteur. Mais je dois avouer que mes écrits sont le plus généralement l’occasion de décharger un peu de la frustration et de la joie que m’inspire l’existence humaine.

 

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?

Je suis actuellement en train d’écrire un second roman, qui s’appellera probablement « Die Möglischkeit », ce qui signifie « la possibilité » en allemand.

 

Un dernier mot pour les lecteurs ?

Restez vous-même, écoutez beaucoup de musique, croyez en vous, ne vous laissez jamais dicter votre conduite par rien ni personne. Et si vous êtes un peu médiocre, essayez de changer, des fois ça marche !