Interview écrite

Rencontre avec Marcel Banou, auteur de « Trois jeunes, trois continents, un rêve »
23 juin 2017
Posté par
Flora

Rencontre avec Marcel Banou, auteur de « Trois jeunes, trois continents, un rêve »

Marcel_Banou_EdilivreDans quelle région habitez-vous en France ? Sinon, dans quel autre pays ?

Je vis en Italie, précisément dans la ville de Rome.

 

Présentez-nous votre ouvrage

Voir autrement, faire autrement, oser rêver, sont les maîtres mots de ce roman, dans un monde au béni-oui-oui à la logique destructrice du capitalisme et à sa guerre de possession. Ainsi, les destins croisés des trois protagonistes livrent un condensé de la société contemporaine globalisée, dans toute sa complexité. Ansèguèrèmo, Ashi et Giovanni, à travers leurs origines et leurs différences culturelles, font voyager le lecteur en terre perdue des dogons au Mali, en passant par le Pakistan islamique et l’Italie moderne. Un périple qui, au-delà des trois pays, plonge celui-ci dans un monde au tableau sombre avec ses crises sociales, dont ils réfléchissent sur les causes.

Enfin, les trois jeunes, unis par une volonté commune, celle de rendre le monde meilleur, ne se résignent pas. Mais ils mettent tout en œuvre pour combattre les inégalités en s’engageant sur le terrain pour renouer du lien social.

Une explication de la couverture

La balance est celle de notre société contemporaine globalisée. Les personnes sur le plateau de droite représentent les 700 millions en situation d’extrême pauvreté recensée en 2015. Sur le plateau de gauche, nous observons trois hommes ventrus. Ceux-ci représentent les riches. Ils ne sont que 1% de la population mondiale, mais à eux seuls possèdent la moitié des richesses. Dans ce déséquilibre, trois jeunes tentent d’équilibrer la balance.

 

Pourquoi avoir écrit ce livre ?

Les situations explosives de notre temps, telles que : la persistance de la pauvreté privant tant de gens des moyens de subsistance, l’inégalité galopante, la méfiance envers autrui, le repli sur soi, la course à l’armement, et les crises humanitaires, ne pouvaient me laisser indifférent. Puis face à ces énormes défis économiques et sociaux, je refuse de mon fondre dans la parodie conformiste de l’impossible.

Enfin, par-dessus tout, je considère l’engagement social comme un devoir pour toute plume.

 

À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?

Le livre s’adresse à tous les membres de la société, ceux qui sont sensibles aux questions sociales, et qui sont prêts en une remise en cause de la marche actuelle de notre monde. Ils s’adressent particulièrement au centile le plus riche, aux dirigeants du monde politique, économique et social.

Les lecteurs qui adorent avoir des frissons entre les lignes qui décrivent la réalité crue, ceux qui sont prêts à se plonger dans la vie miséreuse de tant de gens, et ceux qui rêvent une aventure aux confins du monde, se retrouveront facilement dans ce livre.

 

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?

C’est un appel à l’ouverture et au partage pour un vivre ensemble dans une société qui en a tant besoin. Un appel à sortir de cet enclos défaitiste dans lequel beaucoup se sont enfermés face aux crises sociales, et de se libérer du pessimisme répugnant avec lequel les maux du monde sont affrontés.

 

Où puisez-vous votre inspiration ?

Tout ce que mon esprit trouve relevant dans les faits quotidiens de la vie, dans mon environnement immédiat ou lointain, est une source inspiration pour moi. À cela, il faut ajouter la société traditionnelle dogon dans laquelle j’ai grandi et les activités de la communauté de Sant’Egidio.

 

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?

Je suis en train d’écrire mon second livre, un roman qui parle beaucoup de la culture malienne.

 

Un dernier mot pour les lecteurs ?

Un grand merci à tous mes fidèles lecteurs, qui dans ce roman, j’espère bien, trouveront les émotions qu’ils recherchent dans un livre. Je vous conseille de ne pas le lire comme un roman quelconque. Celui-ci, dans ses pages, retrace : les joies, les douleurs, mais surtout les espérances de tant de gens. Je souhaite que vous preniez acte de la lettre de fin.