Interview écrite

13 décembre 2012
Posté par
Flora

Rencontre avec Lucas Kilam, auteur de  » Nous, les autres « 

Lucas Kilam, pouvez-vous nous présenter votre ouvrage Nous, les autres ?
Ce roman raconte le parcours de jeunes gens ordinaires qui voient leurs vies basculées. Les 4 « héros », deux garçons et deux filles sont nés dans des pays différents, l’un en France, l’un en Afrique et deux dans des ex Républiques Soviétiques, durant les années soixante et soixante-dix. L’Histoire avec un grand « H » s’immiscera brutalement dans leurs vies paisibles et toute tracées.  Ils devront faire des choix et verront leurs certitudes s’effondrer. Ils connaîtront la violence et le doute, la trahison et le désespoir, avant de mûrir, se découvrir, renaître et espérer.

D’où vous vient votre inspiration ?
J’ai beaucoup voyagé, j’aime les rencontres et les aventures (les petites aventures, n’exagérons rien !). Tout m’inspire, une conversation, un livre, un film, une ambiance, un rêve…. Je trace une trame, je fais un schéma d’écriture…puis je laisse la plume me guider, les personnages s’animent entre les pages, vivent parfois leurs propres vies, m’échappent quelquefois. Les fils se nouent, les intrigues s’entrecroisent pour enfin former un tout cohérent. Après des dizaines de relectures, cela donne, j’espère, une histoire sensée et originale.

D’où vient votre passion pour l’écriture ?
Comme toutes les passions, elles naissent au fond de votre cœur durant l’enfance et grandissent avec vous. Issu d’une famille nombreuse (7 frères et sœurs) et logeant dans un petit appartement HLM, je n’avais pas souvent l’occasion de m’isoler, de rêver tranquillement et d’avoir un moment de paix. Je me souviens que seule la lecture, à la lumière d’une lampe de poche, le soir avant de m’endormir, ou sur la cuvette des WC ( !) me procurait le plaisir de m’évader d’un quotidien grisâtre. Puis tout naturellement, je me suis essayé à l’écriture. Je me suis lancé durant l’adolescence puis, inlassablement j’ai persisté. J’ai noirci et jeté beaucoup de pages qui ne me satisfaisaient pas. Avec Nous, les Autres, je pense modestement (mais les lecteurs décideront) que j’ai enfin réalisé une œuvre digne d’être présentée et lue.

Souhaitiez-vous délivrer un message à travers ce livre ?
Un message d’une simplicité enfantine, mais oh combien difficile à admettre parfois. Que quel que soit l’endroit où nous naissons, quelle que soit l’enfance que nous avons eu (ou subi), les rêves sont les mêmes pour tout le monde. Chacun aspire au bonheur. La violence, les préjugés et l’intolérance pourrissent cette vie qui est bien trop courte.

A quel type de lecteur s’adresse votre ouvrage ?
A tous ceux qui aiment les histoires et l’Histoire. A ceux qui veulent se divertir, qui ont l’esprit ouvert et qui sont avides de découvertes et de surprises (mais c’est le propre de tous ceux qui apprécient les livres ! )

Pour vous, quel est le rôle d’un auteur ? Pourquoi écrire et être lu ?
L’auteur doit avant tout raconter une bonne histoire, avec des intrigues, des personnages attachants, une fin crédible et pourquoi pas inattendue et une écriture soignée. Éventuellement, il peut « délivrer un message »,  et apprendre au lecteur des choses qu’il ne connaît peut-être pas, des évènements, des coutumes,…

Quels sont vos projets pour l’avenir ?
Au niveau personnel, vivre heureux avec ma compagne et mes deux enfants. Au niveau littéraire, je continue à participer à des concours de nouvelles à travers toute la France (ce qui me permet de découvrir des endroits de l’Hexagone et de rencontrer des gens charmants et passionnés). Ensuite, je travaille sur un roman (j’en suis environ à la moitié). Il s’agit d’un roman très noir et très sombre. Une simple enquête policière pour un meurtre inexpliqué va conduire une jeune enquêtrice, sa collaboratrice et les protagonistes de l’affaire à effectuer un plongeon dans un passé que chacun aurait voulu oublier. Enfin, je ne désespère pas d’être un jour découvert et publié par une « grande » maison d’édition, même si cela tient plus du parcours du combattant que de la promenade bucolique.

Un mot pour vos lecteurs ?
J’espère que vous éprouverez autant de plaisir à lire mon ouvrage que j’en ai eu à l’écrire.