Interview écrite

2 novembre 2018
Posté par
Éditions Edilivre

Rencontre avec Jean-Claude de Miras, auteur de « Je ne mourrai pas ici »

Présentez-nous votre ouvrage.

On pourrait le considérer comme une dystopie, puisque l’action se déroule dans le futur, un futur très violent, sanguinaire, puisqu’il met en scène un régime politique totalitaire et religieux. Mais je ne suis pas friand des étiquettes. Je dirai plutôt que c’est un livre qui est un fantasme et qui fait pénétrer dans la conscience fantasmatique d’un personnage, une conscience torturée.

 

Pourquoi avoir écrit ce livre ?

Tout d’abord, cela faisait quelques années que je me consacrais à la poésie, depuis 2013, et je voulais revenir au récit. Il n’était pas question pour moi d’écrire un ouvrage mêlant autobiographie et fiction, ou de faire de l’autofiction. Je pense que la littérature doit être en dehors de soi. C’est vrai, le récit est mené à la première personne, -mais il s’agit d’un personnage fictif. Je pense tout au contraire qu’un livre littéraire doit être à la fois l’image et la réponse à l’extrême violence du monde actuel.

 

À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?

Certains diraient : à des adultes avertis. Aux lecteurs qui n’ont pas peur de relire certains passages, parce que ceux-ci peuvent leur paraître un peu complexes ou très rapides. A des lecteurs qui aussi ont de l’humour, de l’humour noir.

 

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?

Ce n’est pas un livre à thèse, comme on disait avant. Le plus important, pour moi, c’est le style. Mais c’est un livre, tout de même, qui montre du doigt les dérives totalitaires que peut connaître un monde de plus en plus fragile, fragilisé et, finalement, effrayant. Ce n’est pas un livre désespéré ni désespérant.

 

Où puisez-vous votre inspiration ?

C’est le monde dans lequel on vit. Je suis intéressé par ce qui se passe chaque jour dans le monde. Et il est vrai que tout ça n’est pas gai. Mais ce qui compte, c’est de transformer tout ça en littérature. Ce qui compte le plus, c’est de faire tenir un livre debout.

 

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?

J’écris tout le temps. Je suis en train d’achever un recueil de très courtes nouvelles. Ce sont des historiettes reprenant les thèmes et les personnages du genre fantastique. J’ai également presque fini, sous la même forme, de très courtes nouvelles, un roman qui se passe sur une île délirante.

 

Un dernier mot pour les lecteurs ?

Laissez-vous porter par l’ivresse de mon livre.