Interview écrite

Rencontre avec Henri PIQUER, auteur de « GRANA – L’Andalou de Napoli » et « CLINS D’ŒIL – Un esprit français en terre mexicaine »
3 novembre 2015
Posté par
Guillaume

Rencontre avec Henri PIQUER, auteur de « GRANA – L’Andalou de Napoli » et « CLINS D’ŒIL – Un esprit français en terre mexicaine »

Henri_PIQUER_EdilivrePrésentez-nous vos ouvrages ?
« GRANA » est le premier tome d’un roman historique qui couvre une période s’étendant du milieu du XVIe Siècle jusqu’à la fin du XVIIe. Les GRANA sont une famille noble italienne qui a joué un rôle important dans le monde des arts de la Renaissance, de la guerre et de la politique en Italie et dans l’Empire des Habsbourg d’Autriche et d’Espagne. La saga commence quand un jeune hidalgo, nommé Fernando de Argote, quitte son Andalousie natale avec plusieurs de ses frères pour participer à la bataille de Djerba contre les Ottomans de Soliman le Magnifique. C’est lui, après des aventures forts périlleuses, qui s’installe à Naples, se marie avec Giulia Dentice (jeune femme issue d’une grande famille noble de musiciens célèbres) et fonde le premier chaînon de la lignée avec sa fille Inés, future marquise de Grana. Cette saga nous mènent donc (à travers les événements, mais aussi les relations amoureuses de ces personnages de la Renaissance), de l’Espagne de Philippe II à celle de Philippe IV à travers divers royaumes et duchés d’Italie, la Cour de Vienne, la Guerre de Trente Ans, Madrid à nouveau et même, pour finir, la Nouvelle-Espagne, c’est-à-dire le Mexique colonial. « CLINS D’ŒIL » est un témoignage photographique sur le Mexique actuel que je connais bien. Les photographies sont très brièvement commentées car ce témoignage est rendu par le regard critique qui caractérise l’intellectuel français habituellement. Mais un regard sympathique et souriant qui met en valeur le côté surréaliste de ce pays, sa poésie, son humanité, sa philosophie de la vie quotidienne.

Pourquoi avoir écrit ces livres ?
Le second pour témoigner comme je viens de le dire, et pour donner au Mexique (le livre est bilingue) une offrande de reconnaissance à l’accueil qu’il m’a réservé ainsi qu’à ma famille de 1984 à 1990, puis de 2002 à nos jours. Le premier parce que je suis aussi un très modeste, mais passionné, chercheur en histoire qui voudrait insuffler de la vie aux documents anciens découverts ou étudiés, surtout lorsqu’ils témoignent d’événements clés de l’histoire générale des peuples.

À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?
Je crois que les deux livres s’adressent aux curieux ; à ceux dont l’esprit est ouvert sur le monde ; à ceux qui aiment l’aventure sous une forme ou une autre ; à ceux pour qui le mouvement est la meilleure façon de représenter la vie, devant l’image de carte postale pour le recueil de photographies ou derrière l’image d’Épinal pour le roman historique. –

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Dans les deux cas, qui sont deux outils totalement différents, je montre que se sont des femmes et des hommes qui ont fait l’histoire (ancienne ou présente) même s’ils n’ont pas décider des conditions dans lesquelles ils agissaient. Entre conscience et contrainte, il vit une dialectique qui reste à approfondir. L’important est l’action des humains sur le monde, parfois en bien, parfois en mal.

Où puisez-vous votre inspiration ?
Le côté historique du roman « GRANA » vient directement de mes recherches en histoire et particulièrement de ma thèse de doctorat publiée en 2009 chez ANRT, Lille, « Francesco Antonio del Carretto, marquis de Grana, ambassadeur impérial et conseiller de Philippe IV ». Le côté témoignage de « CLINS D’ŒIL » vient directement de mon vécu au Mexique, de mon intégration dans ce pays et de ma connaissance de son histoire.

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
Dans l’immédiat, bien sûr, terminer d’écrire les deux ou trois tomes suivants de la saga des GRANA.

Un dernier mot pour les lecteurs ?
D’abord, j’aimerais avoir un retour avec leurs avis par le truchement des sites où mes ouvrages sont proposés. Ensuite, j’encouragerais les hésitants à plonger dans l’histoire présente ou passée avec la certitude qu’ils y trouveront du plaisir, ce qui est le premier but de la lecture de loisir. Enfin, je les salue cordialement.