Interview écrite

9 janvier 2017
Posté par
Flora

Rencontre avec Gabriel d’Estrées, auteur de La magie des plumes

Gabriel_D_Estrees_EdilivreOù habitez-vous ?
J’habite à Ciney en Belgique.

Présentez-nous votre ouvrage
La magie des plumes est une série d’aventures fantastiques dans une Renaissance imaginaire où des prophètes-magiciens ont la capacité de communiquer avec les oiseaux. Ces derniers n’appartiennent pas forcément au monde animal, mais au règne angélique… Dès lors, ce contact va permettre aux différents prophètes de résoudre des affaires hautement magiques, mais aussi d’aller à la découverte d’eux-mêmes…
Le recueil comporte dix histoires. On peut les répartir en quatre parties. D’abord, « Les demoiselles du ciel ». Puis, « Les fantômes voleurs de livres avec l’ange et la sorcièr »e. Ensuite, « Le maître des rapaces ». Et enfin « les voyages d’Esther » qui comprend six nouvelles.
Voici un synopsis de la première histoire. Dans une Renaissance italienne imaginaire, les hirondelles garantes de l’équilibre climatique et annonciatrices des beaux jours ont toutes disparu. La situation devient préoccupante. Un célèbre reporter du journal l’Étoile, une certaine Joëlle Klein mène l’enquête…
« Les demoiselles du ciel » est un conte « angélique », écologique et journalistique. Ce conte vous permettra d’entrer de pleins pieds dans le monde si particulier de La magie des plumes…

Pourquoi avoir écrit ce livre ?
Concernant la première histoire « Les demoiselles du ciel » (ou Esther et les hirondelles), j’ai simplement mis sous forme plus littéraire un petit scénario que j’avais écrit en 2005, dans le cadre d’un cours de scénarisation par correspondance. Cela me fut d’ailleurs plus facile, car j’ai vraiment ramé pour écrire le scénario. Le genre littéraire de la scénarisation est plus technique, cela me convient moins que la nouvelle surréaliste. Ce scénario racontait comment je percevais certaines réalités. Elles me submergeaient sous forme d’images mentales. Après l’écriture du roman, j’ai enchaîné assez naturellement avec les aventures des différents protagonistes de la série. Des aventures qui racontaient d’où ils venaient, ou bien ce qu’ils deviendraient. Le tout dans un processus de voyages « initiatiques » non élitistes.

À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?
Peut-être, d’abord aux adolescents amateurs d’histoires fantastiques et surréalistes. Au départ, cette saga était destinée à la scénarisation pour le cinéma fantastique de films et d’animation. Voir la bande dessinée. Dans cet ouvrage, j’espère que le lecteur se sentira transporté dans un monde aussi magique que le cinéma et la BD le permettent. Chacun se fera cependant ses propres images.

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Il existe plusieurs messages dans cet ouvrage. Peut-être, comme le disait Hegel, que « La vérité s’inscrit toujours en négatif des apparences »…

Où puisez-vous votre inspiration ?
Le vécu, l’observation, l’actualité… Mais tout a déjà été dit ou écrit. Je laisse libre le flux d’inspiration d’images mentales en direct. La réflexion cadre le tout, mais sans entraver la « créativité ». J’insiste sur les guillemets. Car je le répète : tout a déjà été écrit. Je n’ai rien inventé.

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
Toujours la promotion de mes livres. Faire traduire quelques histoires. Peut-être un ou deux projets en collaboration. Après nous verrons bien.

Un dernier mot pour les lecteurs ?
Merci aux lecteurs de prêter attention à mes modestes ouvrages. J’espère qu’ils leur plairont bien. On ne peut rien faire si cela n’a pas été donné « d’en haut ». Aussi, dans cette saga, je parle de prophètes. En réalité plutôt de devins et de magiciens. Les prophètes représentent en fait des personnages qui parlent au nom d’une déité ou même parfois au nom de la vox populi. Dans ces histoires, je parle aussi de journalistes sans doute par frustration. En effet, la vérité ne peut provenir d’un média, quel qu’il soit. Il sera toujours imparfait. Alors, j’imagine des prophètes-journalistes qui dévoilent le réel à travers les symboles. Certains disent que le symbole cache le réel. J’essaye de renverser tout ça. J’imagine des journalistes qui au fond ne travaillent pas pour un système de domination immanent au mode de vie marchand, mais dans une sorte d’immanence transcendante du monde, peut-être du divin incarné dans le monde comme des jalons de conscience vraie pour que la véritable nature des choses se révèle. J’emploie dans mes écrits des phrases simples et accessibles. Même si pour expliquer un monde compliqué, il faudrait utiliser un langage complexe. Ces ouvrages restent tout de même, du divertissement.