Interview écrite

Rencontre Avec Eric MANI, auteur de   » Sur les chemins de l’espérance ou l’itinéraire d’un immigré clandestin »
12 octobre 2017
Posté par
Flora

Rencontre Avec Eric MANI, auteur de   » Sur les chemins de l’espérance ou l’itinéraire d’un immigré clandestin »

Eric MANIPrésentez-nous votre ouvrage

Sur les chemins de l’espérance  est une biographie de 212 pages. Il s’agit du récit de l’odyssée de notre jeune héros JD issu d’une famille que la vie n’a pas particulièrement gâtée qui, après avoir été rebuté par la situation de l’emploi des jeunes, résultante de l’inadéquation entre la formation fournie et le marché de l’emploi, s’oblige une aventure pour l’Europe avec tous les risques que cela induit. Dès lors il n’a qu’un seul objectif, quitter le bourbier africain et rejoindre l’Europe claironnante. Ce sont donc les péripéties de cette aventure au cours de laquelle il sera presque amener  à regretter sa situation d’avant son départ et la misère qu’il avait fuie qui constituent la trame de ce roman. Ecrit dans un style simple et gai, l’ouvrage est truffé de descriptions qui nous plongent dans l’environnement dans lequel le héros se meut ; on y trouve par ailleurs de nombreuses introspections qui permettent de rendre compte de l’état psychologique du héros.

Le livre s’ouvre sur les mobiles de cet exil impromptu, puis nous plonge, au fur et à mesure des difficultés de la route, dans les regrets que le chemin déjà parcouru s’efforce de dissiper, l’espoir que le souvenir des siens  nourrit avec cette volonté intrépide d’accomplir un devoir, celui d’apporter un peu de vie pour Ana sa bien aimée, pour ses amis, pour ses pauvres parents.

Pourquoi avoir écrit ce livre ?

L’écriture d’un livre nait d’abord d’une interrogation, d’une volonté de faire connaitre, de rendre compte en fait. La littérature a une fonction éthique, didactique et le but à elle assigné est celui d’amener le lecteur à prendre conscience d’une situation et de prendre position ensuite. Pour moi écrire c’est dire deux fois et dans cet ouvrage je voudrais montrer que la ruée des jeunes des pays sous-développés vers les pays développés qui fait des ravages depuis le début des années 2000 et qui s’est accrue dans sa deuxième décennie est plus le fait d’une situation endogène entretenu par une volonté flagrante de nos dirigeants qui mènent des politiques discriminatoires et injustes, où l’égalité des chances pour tous n’est qu’un slogan creux. Dans mon livre j’interpelle les dirigeants des pays dont sont originaires ces jeunes gens qui s’en vont mais aussi l’occident qu’on accuse à tord ou à raison d’être complice de cette situation, peut-être parce qu’il faut bien qu’il y ait un bouc émissaire pour justifier une certaine incurie. L’occident fait déjà quelque chose  en secourant bon an mal an ces naufragés et en accueillant certains d’entre eux mais il faut le dire, et je le dis dans mon livre, il n’en fait pas assez. Tant que ces jeunes gens n’auront pas un bout d’Europe chez eux, un petit bout de vie, le flux de migrants ne cessera pas quels que soient les moyens qui seront mis en place pour contingenter ces mouvements migratoires. L’action doit être portée en amont.

A quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?

Mon ouvrage s’adresse au plus grand nombre. Il est destiné à tous les hommes, de tous les âges, de tous les continents car en effets les thèmes abordés ici sont des préoccupations communes à toutes les sociétés et à toutes les époques.

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?

Sur les chemins de l’espérance  est un ouvrage qui ne s’occupe que de peindre l’homme dans toute sa grandeur et sa misère. Il est une invite à plus de responsabilité de la part des dirigeants des pays dits « pauvres », parce quel qu’en soit le degré de leur déni de responsabilité ils seront comptables de toutes ces vies emportées du fait de l’immigration clandestine. C’est un plaidoyer pour une solidarité accrue entre les nations nanties et les moins nanties. Et aux individus, quel que soit le lieu où ils se trouvent, j’invite à plus d’humanisme. Oui,  j’implore la compassion pour ces jeunes désœuvrés qui ne désirent qu’une seule chose, vivre décemment. Vous savez, comme s’exclame mon narrateur, c’est aujourd’hui que nous devons nous montrer solidaire les uns les autres car à nous tous l’histoire nous demandera des comptes pour chaque vie brisée du fait de cette saignée.

Où puisez-vous votre inspiration ?

Mon inspiration je la puise en grande partie dans mon environnement immédiat et sur la multitude d’expériences dont ma modeste plume n’est qu’un des porte voix. J’observe, j’écoute, je rêve aussi et je rends compte.

Quels sont vos projets pour l’avenir ?

L’écriture c’est d’abord une passion et pour l’avenir j’ambitionne de poursuivre avec cet exercice que je considère comme une mission, celle de rendre compte au plus grand nombre. L’avenir dans un futur proche c’est probablement la sortie d’un autre roman, j’y travaille déjà. La suite ça sera peut-être du théâtre ou de la poésie, l’essai pourquoi pas.

Un dernier mot pour les lecteurs

A mes lecteurs  je souhaite une agréable lecture; et à ceux qui ne m’ont pas encore lu je les invite à se procurer un exemplaire de mon livre via le site web d’Edilivre en allant directement sur le lien https://www.edilivre.com/catalog/product/view/id/819828/sur-les-chemins-de-l-esperance-eric-mani. Cependant je reste ouvert à tous ceux qui aimeraient s’entretenir avec ma modeste personne, il suffira juste de m’écrire. Je vous remercie.