Interview écrite

Rencontre avec Donaval Aziz Foguieng Fosso, auteur de « L’Histoire d’une journée »
15 août 2018
Posté par
Éditions Edilivre

Rencontre avec Donaval Aziz Foguieng Fosso, auteur de « L’Histoire d’une journée »

Présentez-nous votre ouvrage.

Le titre de mon livre c’est bien évidemment « L’histoire d’une journée ». En fait, il s’agit d’un livre que l’on peut explorer aussi bien qu’il s’agisse de fond que de forme. Déjà, sur le plan de la forme, c’est un livre dans lequel j’ai réussi à insérer à la fois, de la poésie, du théâtre et du roman ; et le tout dans un ensemble qui n’a évidemment pas été facile à structurer. N’empêche qu’à la fin, le résultat est plutôt très satisfaisant du fait qu’il va même au-delà de mes propres attentes. En ce qui concerne le fond, c’est une histoire ; une histoire qui raconte le parcours, en une journée, d’un étudiant et qui, grâce à ce suivi, permet de traiter et d’aborder différents problèmes. Mais, au centre de tout ce qui est soulevé comme préoccupation, il y a le problème camerounais qui fait la une des journaux ces derniers temps et qui n’est autre que celui de la partie anglophone du pays qui s’est soulevé en réclamant une entière indépendance ayant comme motif celui de sa marginalisation auquel plusieurs autres encore peuvent être greffés. Donc, au cœur des problèmes, c’est celui-là qui reviendra le plus. Mais, grosso modo, je dirai de ce livre qu’il est un voyage au pays et au cœur des réalités quotidiennes camerounaises avec une emphase sur les mentalités qui y sont.

 

Pourquoi avoir écrit ce livre ?

L’écriture de ce livre a principalement été pour parler de ce qu’il y a au Cameroun. Pour ma part, je pense qu’il y a des choses qui méritent d’être dites et qu’on a pendant longtemps essayé de les noyer dans un silence mortel. Mais, plus loin, j’ai écrit ce livre pour appeler à une prise de conscience des uns et des autres car il reste encore que les informations sur la situation du Cameroun sont floues. D’autre part, j’ai voulu que chaque pays puisse se retrouver dans ce livre et c’est pourquoi je n’ai pas hésité à inclure des sujets et des thèmes beaucoup plus universels pour donc attirer l’intérêt de tout le monde. Exemple : la question de l’existence de Dieu.

 

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?

En réalité, dans ce livre, les leçons de morale il y en a à perte de vue aussi bien pour les grands intellectuels que pour les profanes. D’ailleurs vous trouverez dans ce livre un langage qui part de l’argot au plus soutenu. Mais, si je devais en choisir un pour le mettre ici, je dirai que le message que j’ai voulu transmettre est qu’il n’y a pas de solutions en boîte de conserve et prêtes à l’emploi pour nos problèmes et difficultés. On ne peut non plus copier des solutions pour les greffer et encore moins lorsqu’entrent en jeu plusieurs facteurs différents. Donc, pour ma part, chaque problème mérite sa solution et, même si, face à un problème il faille regarder ou guetter la solution de l’autre, il reste toujours que cette solution ne peut pas être appliquée sous la forme « copier-coller » dans nos sociétés car nous sommes des hommes certes, mais dans des sociétés différentes aux mentalités diverses.

 

Où puisez-vous votre inspiration ?

Pour être vrai, je dirai que pour l’inspiration, je ne la trouve nulle part mais je la trouve aussi partout. Aussi bien dans ma vie que dans celle des autres. Il suffit d’un petit détail, d’une petite remarque, d’une information qui parait banale, d’un fait, d’une émission télévisée et même parfois d’une simple publicité ; bref, il suffit juste d’un détail pour que mon inspiration s’allume. Pour résumer, je trouve mon inspiration autour de moi et dans la société.

 

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?

Des projets pour l’avenir, j’en ai pas mal. Déjà je travaille sur la publication de six autres livres en ce moment ; toujours aux éditions Edilivre. Par ailleurs, j’ai encore un stock de livre dans ma machine (certains sont fini et d’autres sont en cours de finition) ; donc, ce qui est certain c’est que je n’ai pas encore fini de publier des livres.

 

Un dernier mot pour les lecteurs ?

En mot de fin, de dirai simplement aux uns et aux autres de ne jamais se laisser déterminer par ce qui est en face d’eux et de toujours se battre pour aller au-delà du standard que la vie met devant eux. Et pour tous ceux qui pourront se procurer « L’histoire d’une journée », je suis impatient d’avoir vos retours, qu’ils soient positifs ou négatifs car moi aussi j’ai besoin d’être construit.

Je vous remercie !