Interview écrite

Rencontre avec DESGRIS Alain et Aliénor, co-auteurs  de  « Templiers et statuts secrets (de la Bible au Coran) »
22 septembre 2017
Posté par
Flora

Rencontre avec DESGRIS Alain et Aliénor, co-auteurs de « Templiers et statuts secrets (de la Bible au Coran) »

DESGRIS AlainPrésentez-nous votre ouvrage

Cet ouvrage sur les Templiers est un livre, de recherche et d’approfondissement, concentré sur 560 pages. Nous y avons poussé, aussi loin que possible, les analyses sur la création de l’Ordre du Temple, l’établissement de toutes ses règles (connues et plus secrètes), sa vision des religions du Livre et son propos sur Jésus et Marie. A partir d’un contexte géopolitique européen nous avons retrouvé ses véritables assises spirituelles et compris ce sursaut indigné des frères qui bâtirent un Temple « bicéphale » dont une branche peut-être aujourd’hui suspectée, à raison, d’hérésie. Cette étude n’a été rendue possible que par la découverte et les traductions de documents provenant de bibliothèques chrétiennes, juives, orthodoxes, musulmanes encore méconnues y compris celles des réserves d’Oulam Bator en Mongolie. C’est dans ces dernières qu’a pu être retrouvée une partie des livres, de la secte des Assassins, conservés jusqu’en 1258, dans les châteaux d’Alamut, du Djébal.

Le livre est constitué de 3 parties distinctes

1) Les statuts secrets Templiers et les preuves de leur véracité. La réalité sur les germinations et la construction d’un « autre Temple » ainsi que l’établissement de nouvelles règles.

2) La désignation de lieux particuliers (où les Templiers découvriront le visage de Jésus) et l’étude d’archives anciennes qui remettent fondamentalement en question certains passages des Évangiles. On y découvre aussi le paradoxe de Bernard de Clairvaux qui n’évoque plus Marie que comme une intercétrice et qui refuse son Assomption ; c’est ce qui anéantira l’idée que se faisaient certains Frères de l’Ordre sur Marie, mère de Dieu qui va peu à peu être délaissée. Les doutes, nés des divergences entre Chrétiens, Juifs et musulmans sur une famille recomposée (sans compter les faux lieux évoqués, les distances impossibles citées dans les Écritures), seront autant d’obstacles à une continuation d’un Croire par obligation.

3) La troisième partie démontre, par des pré-écritures évangéliques originales, un certain nombre d’artifices, d’atermoiements des Pères de l’Église et des papes en vue d’asseoir la religion Christique au détriment d’une religion déiste. Elle précise une spiritualité templière imprécise et empreinte de doute qui amène à faire un distinguo entre croire et avoir la foi.

Pourquoi avoir écrit ce livre ?

Passionné par les ordres de chevalerie et plus particulièrement celui du Temple, nous avons été souvent choqués, attristés, de lire les inventions qui le dénaturaient. Aussi avons-nous travaillé, durant plus de cinquante années, pour débarrasser cette chevalerie de toutes les crasses accumulées afin que cet Ordre soit évalué selon sa complexité, ses engagements réels et ses incertitudes. Grâce à un travail conséquent de traductions, d’analyses, de rencontres, nous avons enfin pu enlever cette écorce disgracieuse qui obscurcissait un « Temple » abscons et découvrir enfin le « pourquoi » d’un Ordre, devenu « bicéphale ».

 À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?

Tous les lecteurs intéressés par l’histoire d’un Ordre Templier trop souvent évoqué de façon ésotérique. Il intéressera aussi les mouvements néo-templiers et la Franc-Maçonnerie (F.M.) qui s’est appuyée, avec « tact et intelligence » (dans l’Ordre intérieur du Rite Écossais Rectifié, les 30 et 32° degré du Rite Écossais Ancien et accepté ainsi qu’au rite d’York dans son grade de « Knight Templar »), sur certains de ses symboles. La dernière partie de ce livre traite de la foi, du doute de la raison qui se veulent titiller les schèmes de pensée d’un public qui s’est enfermé dans des dogmes par répétition.

 Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?

Si le livre intéresse celles et ceux qui prônent la « vraie tolérance » (ceux qui écoutent les autres pour cheminer ensemble vers une véritable paix), le message principal est de : poser les principes de la vérité, d’éviter la trop grande puissance de l’ambivalence entre « bien et mal », de situer les religions dans un contexte déterminé et d’inciter chacun à préparer une nouvelle morale capable de redonner à l’homme son potentiel à créer.

 Où puisez-vous votre inspiration ?

Nous avons, Aliénor et moi, souhaité revenir, dans ce livre, aux fondamentaux de la philosophie de la morale et de la vérité afin qu’elle transpire de chacun des thèmes étudiés. Nous y avons réussi, en puisant au cœur des religions, des confréries de chacun des pays qui avaient vu émerger ces philosophies et/ou ses religions ; nous avons ainsi compris la mécanique qui avait donné naissance aux différents Ordres d’Orient et d’Occident. Je me nourris en outre, depuis plus de 50 ans, aux sources des chroniques du moyen-âge, aux récits des croisades, aux « livres sacrés (Le Dhammapada, les Sutra, la Bible, les Évangiles, Hermès Trismégiste, les Upanishads, le Coran, l’Avesta etc) ainsi que l’impact du religieux dans la vie sociale.

 Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?

Nous sommes toujours à cheval entre des écritures d’ouvrages de rétablissement « d’Histoire » notamment sur des ordres de chevalerie et des épopées fantastiques narrées sous forme de « barbarie médiévale » pour 7 à 77 ans.

 Un dernier mot pour les lecteurs ?

Ce énième livre « Templier » nous semble être un incontournable. Il conclut (il le fallait) l’Histoire  d’un Ordre partagé entre foi et fantastique, raison et déraison. Notre travail, se veut être un complément indispensable aux différents travaux que nous avons édités sur les véritables créateurs de l’Ordre du Temple, le symbolisme au travers de ses sceaux, de ses représentations pour terminer sur la fin du Maître Jacques de Molay ; le tout avec des pièces d’archives authentiques, non manipulées, soigneusement inventoriées et traduites, tirées des bibliothèques plus ou moins secrètes du Vatican, des fonds Baluze, Napoléoniens etc.