Interview écrite

8 novembre 2016
Posté par
Guillaume

Rencontre avec Delille Gerdnar, auteur de « La Nuit en corps »

Delille_Gerdnar_EdilivreOù habitez-vous ?
J’ai poussé mon premier cri le 26 février 1994 en Haïti et depuis je vis à Fontamara une localité dans la commune de Port-au- Prince capitale d’Haïti. Je suis une folle de danse, j’étudie les sciences juridiques à la faculté de droit des Gonaïves et je suis animatrice de bibliothèque au centre culturel ARAKA. J’ai un amour passionné pour la littérature et la lecture. Dès mon enfance, je suis devenue amatrice des mots et des pages grâce à mon père, qui m’apporte toujours de vieux bouquins trouvés dans les rues à vil prix.

Présentez- nous votre ouvrage
La Nuit en corps explique la vie d’une jeune fille qui va tomber sous les charmes maléfiques d’un jeune homme avec qui elle va tout partager. Pourtant, dans la tradition parentale de ce dernier, il doit donner en sacrifice sa femme. Ce houngan familial est mort dans une bataille démoniaque avec sa femme lors d’une cérémonie ancestrale. Le sang a un prix, c’est l’histoire des yankees qui ont occupé Haïti en 1915 et qui ont tout renversé et bouleversé. Les haïtiens étaient terrorisés au sens large du thème. Suite à la mort de boss Dodo, son fils a juré secrètement de venger le sang de son père. Un dimanche la vengeance a été bien mûrie dans son âme en tuant l’assassin de son père. Et du coup, il a été fusillé par d’autres soldats puis la ville est désertée a cause de la tragédie. Le général en chef de la troupe est obligé d’enlever son escadron parce qu’il n’y personne à contrôler dans le bourg.

Pourquoi avoir écrit ce livre ?
La lecture des beaux livres m’a toujours inspirée, le désir d’accoucher mes idées sur un lit de papier comme tous les autres écrivains ; nonobstant un style qui m’était propre, je ne l’avais pas encore en moi. De plus, la rédaction de ce livre traduit mon vouloir de partager mes pensées et ma culture avec les autres. Toutefois, il faut vous rappelez que nous les haïtiens sommes un peuple attaché à nos croyances quelles soient religieuses et mystiques.

A quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?
A vrai dire mon ouvrage ne s’adresse pas à une catégorie de lecteurs bien particulière. Cependant, à tous les amants des livres et tous ceux comme moi qui ne rêvons et ne voulons pas devenir Don Quichotte de la manche. Le fameux texte du célèbre écrivain espagnol : Miguel de Cervantès.

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
A travers ce livre, je voulais que les gens sachent que les haïtiens tiennent fort à leur croyance et enseigner la prudence aux jeunes car chez nous on dit souvent : «  l’habit ne fait pas le moine », pourtant le moine a besoin de l’habit pour qu’il puisse reconnu et jouit les privilèges qu’on lui attribuait étant que moine.

Où puisez votre inspiration ?
Mon inspiration est émanée de la vie courante des faits fréquents dont j’ai vécus quotidiennement. Comme l’a si bien dit Notre Dany Laferrière « L’écrivain écrit avec son enfance », Chacun de nous a une enfance, qu’elle soit mirobolante ou misérable quant même vous avez quelques choses a narrés.

Quels sont vos projets d’écritures pour l’avenir ?
Mes projets d’écritures sauraient être une écrivaine notoire qui permettra à ses lecteurs de vivre les passions, les charmes de la vie quotidienne à travers chaque ligne et chaque mot. De promouvoir la culture haïtienne à ses différentes facettes, surtout sociale et religieuse.

Un dernier mot pour les lecteurs ?
Je dirai à mes lecteurs et lectrices d’aller lire mon livre. D’ailleurs, j’ai l’écrit pour eux mais non pour moi. Et j’attends d’eux des critiques quelques soient leurs natures parce que d’une façon ou d’un autre ça m’aideront à grandir littérairement et même dans la vie réelle. Je vous encourage à partir à la conquête et à la recherche du savoir car la lecture est très bénéfique, comme eut à dire le grand philosophe oriental Henry Poincaré : « Si je n’étais pas curieux la connaissance qui est curieuse dans la nature ne saurait parvenir jusqu’à moi ».
Bonne lecture mes chers (es) lecteurs (trices) !