Interview écrite

Rencontre avec Caroline Nicolier, auteur de «L’Ange gardien du démon – Tome 2 – 1ère partie»
17 février 2015
Posté par
Flora

Rencontre avec Caroline Nicolier, auteur de «L’Ange gardien du démon – Tome 2 – 1ère partie»

Caroline_Nicolier_EdilivrePrésentez-nous votre ouvrage en quelques mots.
C’est la suite du premier tome, « Le Bien et le Mal », une sorte de prologue qui a permis de poser les personnages. Dans ce 2ème tome, son sous-titre « Le Paradis et l’Enfer » est très significatif, car on se baladera dans l‘un et dans l‘autre, tant du point de vue matériel que psychologique. Les personnages vont considérablement évoluer, nous allons connaître leur histoire, leur passé, leurs peurs, leurs doutes et leurs espoirs, en parallèle de tout ce qui se passe.

Pourquoi avoir écrit ce livre ?
Par passion d’écrire et de «décharger» mon imagination de tout ce qui occupe mon esprit qui déborde sans cesse de nouvelles idées. Je me sens ensuite plus légère, comme si j’avais évacué un trop-plein. Et aussi de répondre à des questions de plus en plus pointilleuses que l’on découvre, souvenez-vous, dans le film « Van Helsing » sorti en 2004. Sans oublier de satisfaire certains lecteurs mordus de l’histoire et qui désirent ardemment connaître la suite. Outre de nouveaux personnages, des environnements sombres et des choses pétrifiantes, qui peuvent alimenter nos peurs les plus primitives vont hanter l‘histoire, jusqu’à obtenir une ambiance lourde que l‘on peut découvrir dans les séries de films d’épouvante comme « Paranormal Activity ». J’adore ces ambiances !

À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?
Comme le premier tome, à un public adulte, mais l‘histoire peut toucher n‘importe qui à travers les personnages si on les décortique bien. Même si le début de celui-ci peut présenter un côté féerique, des scènes plus obscures et violentes vont petit à petit se mettre en place tout du long des 3 parties de ce tome 2 et les suivants. Certaines scènes plus érotiques vont également y figurer, et aussi une dose d’humour cocasse à un moment donné.

Quels sont vos auteurs préférés ?
Bram Stoker, évidemment, et J.R.R Tolkien, deux ingénieux auteurs qui ont créé l’écriture fantastique moderne à travers des mondes et des personnages inoubliables. J’aime particulièrement les témoignages qui traitent des droits des femmes dans certaines sociétés musulmanes. Ce genre de témoignages peut susciter une certaine peur. Betty Mahmoody, Samia Shariff et d’autres encore, dont je n’ai pas les noms en tête, sont des personnes courageuses qui ont subi le pire pour tenter de fuir leurs situations et leurs pays, qui ne leur laissaient aucune chance de s‘épanouir en tant que femme. Dans « L’ange gardien du démon », cette même préoccupation saisit certains personnages face aux Ottomans qui avancent irrémédiablement sur leurs terres.

Décrivez-nous le comte Dragulia ?
Ah ! Le comte Dragulia ! Un personnage atypique, comme son rival, Gabriel. Dragulia est un homme torturé par la vie qui lui a arraché tout ce qu’il aimait le plus au monde et l‘a rendu extrêmement méfiant de tous et de tout. Il a subi la perte tragique de son épouse 10 ans plus tôt et n’arrive pas à s’en remettre, malgré son remariage avec 3 affriolantes mais tumultueuses jeunes femmes qui ne suffisent pas à apaiser ce deuil qui le ronge. Il est violent, mais on s’attache vite à lui, car il a un tourment caché qui peut toucher n’importe qui d’entre nous. Par ailleurs, un évènement insoupçonné, face à une chose contre quoi il ne pourra pas se défendre, va le tourmenter et le rendre vulnérable.

Quelles sont les principales qualités de votre livre ?
Que l’amour et l’amitié peuvent nous faire tenir dans les moments les plus sombres de notre existence, nous faire croire en quelque chose de meilleur, même si un destin tragique peut nous éloigner de ceux que l‘on aime le plus, même s‘ils sont proches de nous. Par exemple, Dragulia retrouve son père après 30 ans d‘absence, il cherche sans cesse son affection en attirant son attention d’une façon qui ne plaît pas forcément à tout le monde. Et il n’y parvient pas. Mais contre toute attente, quelqu’un avec qui il ne s’entend pourtant pas du tout va le soutenir, car le même destin va les relier d’une certaine façon et apaiser les tensions.

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers votre ouvrage ?
Certains lecteurs ont trouvé la mort d’un personnage incongrue dans le 1er tome, mais quelle mort ne l’est pas lorsqu’elle frappe subitement une personne qui nous est chère ? D’autres vont survenir, ces personnages poussés par une force obscure qui les détruira en usant de leur désespoir. J’ai eu cette sorte de sensation, par le passé, et encore aujourd’hui, dans mes moments les plus sombres. Mais il y a toujours une petite voix qui me dit de tenir le coup, de ne pas me laisser abattre. Et c’est vrai, même si ce n’est pas évident, je l’admets, mais je tente de remonter la pente grâce à des personnes formidables. On y arrive, ou on n’y arrive pas. Mon livre a aussi cet aspect-là. Pour ma part, je suis persuadée que les personnes que nous avons aimé et qui nous ont quitté nous attendent quelque part.

Où puisez-vous votre inspiration ?
Majoritairement, ça me vient tout seul, ou je suis inspirée par des faits réels quels qu‘ils soient ; ça peut être n‘importe quoi. Il suffit que je sois au calme à écouter de la musique pour qu’une idée me vienne. C’est un peu le seul moment où je peux totalement penser et me détendre, et c’est dans ces moments-là que l’inspiration me vient. Ayant grandi dans une bulle d’imagination, dans une famille peu aimante et des situations où je me suis retrouvée très isolée, cela m’a permis de développer cette aptitude.

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
Outre les autres projets évoqués dans la précédente interview, de nouveaux sujets me sont venus que je désire développer. Et un artiste talentueux, Pascal Potier, m’a contacté pour adapter « L’ange gardien du démon » en bande dessinée et même de créer ses décors en modèles réduits ! Le projet vient de débuter. Je compte aussi rééditer le tome 1 de « L’ange gardien du démon » en une version totalement recorrigée, si c‘est possible, car je ne suis pas satisfaite de sa qualité. Des lecteurs attentifs ont remarqué bon nombre de ces soucis au niveau du texte, et ça m‘enrage. Les livres suivants seront nettement mieux, car j‘ai ensuite eu le temps nécessaire pour les travailler.

Un dernier mot pour les lecteurs ?
Eh bien, tout simplement que j’espère qu’ils apprécieront la suite de cette histoire autant que le 1er tome, car elle avait énormément plu à d’autres lecteurs à son époque «brouillon». Et d’être patients pour découvrir ceux qui suivront !