Interview écrite

13 novembre 2012
Posté par
Flora

Rencontre avec Astrid Lerdung, auteur de « Chagrin et fleurs »

Astrid Lerdung, présentez-nous votre ouvrage de conte Chagrin et fleurs.
Chagrin et fleurs est un livre de contes. Il parle de toutes ces petites choses que l’on doit apprendre pour se sentir bien avec soi-même et avec les autres. Il donne, par le biais de personnages inventés, d’objets, d’animaux ou de plantes, une solution ou une explication à certains problèmes qui nous barrent la route.

On a tous fait des bêtises et cherché moyen d’y remédier. L’imaginaire permet de se comprendre, sans forcément aller à l’encontre de son caractère, et d’acquérir des qualités de cœur. Pour un seul chagrin, il peut exister beaucoup de fleurs. C’est aussi un livre de remerciements pour tout ce que j’ai reçu.

A quel type de lecteur est adressé votre ouvrage ?
Il est pour les enfants, les adolescents mais aussi pour les parents. On croit à tort que les contes ne sont que pour les petits. Mais les parents se régalent, car ils y retrouvent tous les petits travers qu’ils ont connus eux aussi, enfant. Le livre est, en fait, plus spécialement fait pour les adultes, afin qu’ils puissent lire ces contes et laisser l’imaginaire vagabonder. Ils peuvent « raconter » les histoires, les lire et même faire participer les plus grands, pour qui la morale sera plus évidente. Il peut aussi servir de livre de lecture. Mon fils a appris à lire tout seul, assis sur mes genoux et suivre donc ainsi, les mots avec moi…

Quelles ont été vos sources d’inspiration pour écrire ce livre ?
Les enfants, évidemment, en priorité. Mais aussi les merveilles de la création, mes propres expériences, mes questions longtemps sans réponse. Parfois, un simple mot ou jeu de mot, une anecdote, un fait divers, une phrase tirée d’un livre.

D’où vient votre passion pour l’écriture?
Depuis toujours, j’ai aimé écrire. D’une nature très timide et très pudique, je n’avais que ce moyen pour extérioriser mes émotions. J’aime observer longtemps, mais aussi décrire, broder, et plus que tout faire naître des émotions sur les visages, aider les enfants mal dans leur peau.

Si vous deviez définir votre style d’écriture, lequel serait-il ?
Je dirais que c’est l’imaginaire mêlé à une bonne dose d’humour, sur base pratique. J’aime apporter mon expérience de la vie, mes erreurs, mes réussites, quelques idées, mais il ne faut pas que cela soit rébarbatif, sous forme de sermons ou de leçons. L’enfant doit pouvoir imaginer, mais aussi se voir fonctionner à travers mes personnages et en rire, car on comprend souvent mieux ce que l’on voit, que ce que l’on vit….

Quels sont vos secrets pour trouver l’inspiration ?
Une connexion très profonde avec la source de la vie. Je pars d’une anecdote, souvent même d’un simple titre, et puis je laisse mon cœur parler. Les mots viennent très vite et j’écris comme si ce n’était pas moi qui écrivait. Je me mets « à la place » de l’enfant qui souffre et j’ajoute tous les bons principes que je connais, que je voudrais partager et que j’essaye moi-même de mettre en application.

Si vous deviez habiter sur une île déserte, quel livre apporteriez-vous ?
Sans aucune hésitation : la Bible. Beaucoup de gens méconnaissent profondément sa sagesse et sa poésie.