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Rencontre avec ANA NIKITINE, auteure de “ Syndrome de Botero”.
3 juin 2019
Posté par
Éditions Edilivre

Rencontre avec ANA NIKITINE, auteure de “ Syndrome de Botero”.

Présentez-nous votre ouvrage.

Mon ouvrage est une dystopie se basant dans un monde fasciste et cruel, où les personnes obèses sont
discriminées. Botero, peintre colombien, est central dans cet ouvrage. Ses oeuvres sont censurées.
Donatella, jeune femme obèse, vit en institution à cause de son obésité. Elle est source de discrimination
et est isolée de la société à cause de sa morphologie. Elle souffre beaucoup et tente de se rebeller contre le
régime mis en place par la force de l’amour et l’intelligence de la création. Oeuvre qui s’inscrit comme
tous mes ouvrages dans une optique féministe, ce livre se veut une promesse d’une société plus tolérante
vis-à-vis des femmes, souffrant dans leur condition et leur féminité et peinant à vivre leur condition
d’artiste.

 

Pourquoi avoir écrit ce livre ?

J’ai écrit ce livre pour dénoncer les discriminations quotidiennes dont sont victimes les femmes différentes
dans la vie quotidienne

 

À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?

Mon livre s’adresse à des personnes adolescentes, ou adultes, préoccupées par les problématiques
discriminatoires ou philosophiques.

 

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?

J’ai voulu honorer la vie des femmes d’antan, des femmes qui vivaient leur état corporel et leur féminité et
sensualité non dans la honte mais dans l’amour et le respect comme les femmes représentées par Rubens
notamment, ou Botero.

 

Où puisez-vous votre inspiration ?

Je puise mon inspiration directement dans ma vie et dans mes lectures de philosophes éminents comme
Michel Foucault, ou les penseurs phénoménologiques car j’ai étudié la philosophie en licence. Je puise
mon inspiration aussi dans les artistes, et l’observation de mes prochains ainsi que ma famille.

 

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?

J’ai rédigé un manuscrit l’année dernière écrit de février à août 2018 évoquant ma dure et précaire
condition d’artiste ( j’écris en moyenne un manuscrit par an comme Amélie Nothomb). C’est un
monologue autobiographique ( aphorismes, lettres solitaires, poèmes), inspiré des amours profonds de
Lou et Appolinaire et de Diego et Frida. C’est un livre qui parle de l’amour pour le Prince et qui s’inscrit
directement dans la tradition littéraire des auteurs de la fin du XIX ème siècle, où la femme était muse et
féminine, et pas forcément pur prolétariat.

 

Un dernier mot pour les lecteurs ?

Mes livres n’ont peut-être pas encore eu le succès mérité mais j’écris depuis mes 10 ans de manière
quotidienne. A l’école, mes dissertations étaient considérées comme excellentes et elles servaient de
modèles à mes camarades de classe. J’ai toujours eu une imagination débordante, et je suis connue comme
étant une très bonne oratrice et poétesse.
Ma vocation d’écrivain existe depuis toujours. Jeune, on m’appelait la “madame de Sévigné” locale. Ecrire
pour moi est une passion, un sacerdoce. C’est vraiment quelque chose de religieux, qui donne sens à ma
vie. J’espère que mes livres toucheront un jour un vrai public car ils le méritent par mon travail et ma
sincérité intellectuelle. J’espère pouvoir vivre un jour de cette passion, car elle donne une trajectoire
unique et profonde à mon rapport à la vie. J’ai publié 4 ouvrages au sein de la maison Edilivre ainsi qu’un
autre ouvrage dans une autre maison d’édition. Tous mes livres sont très classiques et tous défendent le
droit des femmes et interrogent les oeuvres d’art ou posent des questions éthiques ou religieuses comme
l’euthanasie ou la question du mal par exemple. Ils en
valent la peine. Bonne lecture!