Li-Pandè

Quel itinéraire ! Li-Pandè fait ses premiers pas scolaires dans la petite école du village. Parvenu au cours moyen première année, il se découvre un goût pour un type bien particulier d’aventure : l’école buissonnière. Tout y passe : chasse à courre, pièges, lance-pierres. Alertée, sa mère l’amène à Douala où il connaîtra le dépaysement à son paroxysme. Au Petit Joss, une école prestigieuse à l’époque, il découvre qu’il n’y a aucune commune mesure entre ce qu’il apprenait là, et ce que ses camarades et lui avaient appris là-bas, à l’école du village. Le même système éducatif, mais d’immenses disparités d’applications et de compétences !

Devenu étudiant, Li-Pandè connaît le visage de l’Université de Yaoundé I, celui de la ville qui abrite cette institution en ce qu’ils ont de plus hideux.

Cahin-caha, il devient enseignant. Là encore, des obstacles à franchir ; jusqu’au moment où il apprend qu’il a été abusivement licencié. En pleine rentrée des classes !

Il retourne au village ; une décision courageuse mais le milieu villageois ne lui fait aucun cadeau, jusqu´à la rencontre dans un bosquet, lors d´une balade nocturne, de cet être étrange qui le promènera à bord d´une soucoupe volante tantôt à Paris, tantôt à New York…

Ayayah, une jeune femme pygmée du campement Nvundè, vient mettre du piment dans sa vie. Les considérations du milieu ainsi que les regards tantôt réprobateurs tantôt dédaigneux qu’ils reçoivent les contraignent à vivre un amour caché, à s’établir en forêt. Mais Li-Pandè découvrira que le racisme, à l’échelle locale, n’est pas seulement anti-Pygmée ; il est aussi anti-Milo…