Les expressions québécoises

Les expressions québécoises sont différentes des expressions françaises utilisées ailleurs dans la francophonie. Ainsi, leur sens n’est pas toujours évident. C’est le moment d’en découvrir quelques unes :

« Avoir de l’eau dans la cave »

« Avoir de l’eau dans la cave » ne signifie pas qu’il y a une inondation mais que votre pantalon est trop court.

Si en France il nous arrive de dire « aller à la pêche au moule », les québécois ont autant d’humour.

En clair, allez vous acheter un nouveau pantalon !

Exemple : 

« Tu as de l’eau dans la cave mon chéri, alors s’il te plaît, va te changer, on sort ce soir ! »

« Attache ta tuque ! »

« Attache ta tuque ! » est une expression qui signifie « Attention » ou « Sois prêt ».

Rien n’est plus québécois que la tuque. Au Canada, c’est un accessoire indispensable en hiver.

Exemple : 

« Je vais pousser cette luge en bas de la colline, attache ta tuque ! »

« Être en mosus »

« Mosus » est une variation de « maudit ». L’expression signifie être de mauvaise humeur.

Les sacres québécois sont bien connus pour être les témoignages de l’héritage religieux du Québec. 

Exemple : 

« Tu as parlé à Pierre récemment ? » « Non, il est en mosus, il ne veut voir personne. »

« C’est tiguidou ! »

« Tiguidou » équivaut à « C’est d’accord ».

C’est un mot utilisé dans le langage courant ou familier et fréquemment entendu au Québec.

Lorsque quelque chose est « tiguidou », c’est que quelque chose s’est déroulé à merveille, que tout est en ordre.

Exemple :

« Je suis tout tiguidou avec mon frère » : « je suis bien d’accord avec mon frère. »

« Mettre un bras dans le tordeur »

« Mettre un bras dans le tordeur » est une expression qui signifie être embarqué dans un enchaînement de circonstances qui se compliquent et dont on ne peut se dégager.

Au Québec, un tordeur est une machine ou un outil permettant d’essorer le linge.

Exemple :

C’est l’équivalent de l’expression : mettre le doigt dans l’engrenage.

« Le jour où les chasseurs du Québec ont adhéré à cette pratique […] ils ont mis le bras dans le tordeur. Ils auront bien du mal à l’enlever ».

« Ca prend tout mon petit change »

« Prendre tout son petit change » désigne la capacité à puiser dans toutes ses ressources pour parvenir à ses fins : d’un point de vue financier, lorsqu’on va puiser jusque dans sa petite monnaie, il ne reste ensuite plus rien.

Pour bien comprendre cette expression, il faut savoir que le mot « change » en québécois signifie « monnaie ». Ainsi le « petit change » est de la « petite monnaie ».

Exemple :

« Ca lui prend tout son petit change pour lui dire qu’il l’aime ».

« Se payer la traite »

« Se payer la traite » est une expression synonyme de « se payer du bon temps » ou « s’offrir des folies ».

La traite était un moyen de définir une dette commerciale durant le Moyen-Âge. Il s’agissait d’un document qui fixait les modalités de remboursement. Ainsi, « se payer la traite » trouve son origine dans ce premier sens : s’offrir quelque chose sans payer immédiatement.

Exemple :

« Aller viens au bar avec moi, je te paie la traite. »

« Swing la bacaisse dans l’fond de la boîte à bois »

En québécois, une bacaisse est un morceau de tissu que les colons utilisaient pour transporter le bois à l’intérieur des chaumières afin d’alimenter le feu de cheminée.

« Swinguer » désigne l’action de lancer quelque chose. Ainsi, « Swing la bacaisse dans l’fond de la boîte à bois » est une expression qui nous invite à jeter notre instrument de travail afin de se libérer les mains et se joindre à la danse pour faire la fête.

Exemple :

« Swing la bacaisse dans l’fond de la boîte à bois, c’est l’heure d’aller faire la fête ! »

Si vous souhaitez revenir sur une expression de la semaine passée, alors n’hésitez pas à cliquer sur le lien suivant : https://www.edilivre.com/actualite/lexpression-de-la-semaine/

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