Livre

Le dernier des pauvres

Le dernier des pauvres

Par Christophe Huyghe

Thème : Arts et spectacle

Date de publication : 09/04/2018

« Oh toi Grand Khaorus, Dieu du désordre, terrible, comment qualifierais-tu cette œuvre que je pose à tes pieds ? Une tragi-comédie ? Une comédie grave ? Une farce sinistre ? »
« Probablement toutes ces choses-là à la fois », réponds-tu dans ta grande mansuétude, plongés que nous sommes au cœur même du quotidien d’une famille dont les préoccupations, les jeux, les rires et les larmes s’entremêlent dans un monde qui court à sa propre catastrophe, notre monde… « Le vide du temps qui les saisit alors serait-il le temps du vide ? » Une donnée socio-économique : le dernier des pauvres est mort. Comment est-ce possible ? Qu’en est-il ? Quelle en sera l’incidence ? Vous lecteurs qui nous regardez, accompagnez-nous vers notre destinée… Balivernes !
  • Roman (134x204)
  • 140 pages
  • ISBN : 9782414202928
13,00 €
5,99 €
Papier
Numérique

Christophe Huyghe

Biographie

Christophe Huyghe

Né en 1970, dans une petite ville où il fait bon vivre, enfin pas trop quand même sinon on risque de perdre l'étonnement plaintif, ma sensibilité "absurde"m'a conduit rapidement à m'imprégner de la littérature qui en fait sa profession de foi. Paradoxal, non ? Oh vous grands auteurs de l'absurde, comment en êtes-vous revenus de cet état de conscience aigu, et quels différents états avez-vous donc traversé pour savoir que finalement ce monde n'a pas de sens, supérieur ou non, sauf celui qu'on veut bien lui donner, et que l'irrationnel gouverne le monde ? Ou bien est-ce ce questionnement qui fut à l'origine de vos créations, et modestement, de la mienne ? Bien sûr que oui. Titulaire d'une Licence de sciences de l'éducation, d'un niveau Maîtrise en psychologie du travail, d'un DEUG de philosophie, d'un... et ? Et ? Et après ? Le théâtre est pour moi le lieu vivant idéal de la rencontre, de la confrontation, du questionnement devant l'éternel silence, où le verbe se fait chair, le comédien lui injectant ses humeurs, ses états d'âme, de grâce ou non, sa folie, lui imprimant sa raison, ronronnante ou non, ses tourments, sa suffisance, sa...Lorsqu'on aura dit cela, on n'aura évidemment rien dit, il faut recommencer éternellement, comme Sisyphe poussant son rocher. Et après ? Et après ?

Lire aussi
Aucun article n'est associé à cet ouvrage.
 

Avis des lecteurs

Surprenante - 22/07/2020

Salut, j\'ai fini le dernier des pauvres, et il était surprenant du début à la fin, entre l\'histoire qui est assez particulière qui nous développe petit à petit, au cours de dialogues en apparence banals, la situation du monde dans lequel on se trouve, les personnages excentrique et la fin à laquelle on ne s\'attend pas, qui est très bien amenée, et qui donne vraiment une impression que le rideau tombe et les lumières s\'éteignent. Désolé, j\'ai mis du temps à le commencer et comme je l\'ai fini dans l\'avion ce week-end, j\'ai oublié de te faire un retour

Questionnante - 15/12/2019

"Le dernier des pauvres" est une gigantesque farce, absurde et sérieuse à la fois qui questionne avec facétie notre civilisation. Le ton débonnaire, visqueux des échanges familiaux laissera place à un final d'une rare violence, d'une dureté impressionnante qui laisse dubitatif quant à la certitude d'une interprétation, semble toutefois condamner l'idéologie en général; un coup de force qui étourdit le lecteur et le questionne longtemps après le baisser du rideau!

Un conte philosophique - 08/06/2019

Le dernier des pauvres de Christophe Huyghe est un conte philosophique d’une étrange actualité. Cette tragi-comédie éclaire la quotidienneté de notre temps plus tragique que comique d’une blafarde lumière de chambre froide de supermarché où la viande frelatée voisine avec les légumes parfumés au glyphosate. Cependant rien n’interdirait qu’une cantatrice chauve juchée sur un rhinocéros vienne s’immiscer dans cette famille que Ionesco ne renierait point. Au milieu de la pièce l’auteur nous livre une savoureuse quoique lamentable fresque de l’amour et du couple lesquels ne méritent guère mieux en ce siècle où tout s’achète et se vend au mépris de la beauté et de l’authenticité des sentiments. Faut-il pour renaître tomber au plus profond de la médiocre déchéance ou bien cette humanité ne peut-elle être que condamnée eu égard à sa veulerie et à l’abandon post-moderne de tout ce qui pourrait ressembler à un idéal ? Laissons au lecteur ou au spectateur le soin de répondre à cette grave question.

A lire et à voir sur scène - 17/11/2018

Au début c’est une famille père mère fils fille ça s’engueule ça s’interpelle on les imagine bien arpentant la scène en vociférant en rigolant, une famille normale me direz-vous, peut-être mais un peu plus folle un peu plus farfelue et à ceci près qu’elle vit en 2075 et qu’elle passe son temps à parler d’autrefois du bon vieux temps où on consommait à tout va où on mangeait tout et n’importe quoi même les animaux tiens! La famille se livre là à une critique acerbe drôle et bien méritée de notre société ( l’entretien de non embauche est jubilatoire) jusqu’au moment où l’annonce tombe comme un couperet, je ne vais pas la dévoiler pour ne pas « spolier » comme on dit, la fin est excellente inattendue et cruelle à souhait nous ramenant à la dimension tragique de notre époque! Lisez la pièce de Christophe Huyghe faites la circuler parlez en critiquez la pour lui permettre de la faire vivre la jouer tout simplement !

A voir! - 17/11/2018

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ta pièce "le dernier des pauvres", c'est à la fois inattendu, amusant et aussi le reflet pathétique que peut avoir l'être humain ! La lecture donne envie de voir cette pièce jouée, prendre vie.

Contrasté - 17/11/2018

"... D'abord il faut te dire qu'auteur de monologues, j'ai le plus grand mal à lire du dialogue... un peu comme le roman... compris l'un et l'autre je n'ai pas dû lire vingt œuvres dans ma vie... la raison en est sans doute que je préfère la réalité à la fiction, je ne suis donc pas bon critique. Ensuite à te lire, en tant que théâtreux, je suis frappé par la vie, la vivacité, le rythme très enlevé de ta prose, et méfiant comme un renard, j'y ai flairé une manière leste de pousser du groin dans les dessous de l'humanité... De là que dire si ce n'est féliciter... J'y sens de la 'Pataphysique, du Rabelais, du Jarry, de l'envolée surréaliste (Denis), façon de confier à la langue la mission de trahir les élucubrations de ce monde... Enfin je ne demande qu'à voir la création du texte sur scène... Petite question technique : mes monologues d'une heure font 5000 mots, ta pièce 20 000, dure-t-elle 4 heures ?"

génial - 31/05/2018

- "Le dernier des pauvres" est une pièce, un huis- clos plus précisément, qui reflète parfaitement notre société et ses travers sur le mode de l'absurde. Chaque personnage a une profonde dimension, Zaza en tête