Autour du livre

L’auteur de la semaine : Samuel Beckett
28 juillet 2014
Posté par
Flora

L’auteur de la semaine : Samuel Beckett

Cette semaine, nous vous proposons de découvrir l’auteur : Samuel Beckett.

Maître incontesté du théâtre de l’absurde, Samuel Beckett est l’un des plus grands dramaturges irlandais. Il naît le 13 avril 1906 à Dublin et est issu d’une riche famille bourgeoise irlandaise. Son père, métreur, et sa mère, infirmière, offrent à Samuel et son frère une enfance heureuse et une éducation prestigieuse. La maison de ses parents, bordée de jardins et de la campagne environnante, lui serviront d’ailleurs de décors pour ses œuvres majeures.

De 1923 à 1927, Beckett étudie le français, l’italien et l’anglais au célèbre Trinity College. Passionné des langues et particulièrement pédagogue, il décroche le poste de lecteur d’anglais à l’Ecole normale supérieure de Paris. C’est là-bas qu’il fait la connaissance de James Joyce. Une rencontre providentielle et une amitié naissante qui l’influencent alors dans sa carrière littéraire. Dès 1929 et sur les conseils de Joyce, Beckett entame son premier essai critique, intitulé Dante…Bruno. Vico… Joyce. Publié en tête de l’ouvrage Finnegans Wake que Joyce avait commencé à écrire en 1923, Beckett s’engage ici à prendre la défense du style de l’écrivain, jugé obscur pour beaucoup.

Les années suivantes, il publie de nombreux textes courts, dont un essai en anglais intitulé Proust, en 1931. Mordu de voyages, Beckett parcourt l’Europe durant des années, toujours en quête de nouvelles inspirations.  En 1938, il s’installe à Paris pour de bon, dans le 15e arrondissement. Il publie avec difficulté son premier roman, Murphy. Ce n’est qu’après 36 refus que l’ouvrage est enfin publié en 1947. Il reste en France durant la guerre de son plein gré et participe à la résistance contre l’occupation allemande. Le 30 mars 1945, on lui décerne la croix de guerre avec étoile d’or. Ses écrits seront fortement influencés par les récits de la déportation.

A la fin des années 1940, il écrit la trilogie, Molloy, Malone Meurt et L’Innommable ainsi que sa plus célèbre pièce de théâtre absurde, En attendant Godot, qu’il traduit lui-même de l’anglais vers le français. En 1960, il épouse sa compagne Suzanne Deschevaux-Dumesnil et continue de se consacrer à l’écriture, en publiant notamment La Dernière Bande, qui connaît un vif succès en France. En 1969, il reçoit le prix Nobel de littérature. Mais Beckett, qui a toujours refusé les interviews et fuit les journalistes, n’ira pas chercher son prix. Il meurt dans une maison de retraite à Paris, le 22 décembre 1989.

Auteur_de_la_semaine_Edilivre