Actualité Edilivre

17 juin 2013
Posté par
Flora

L’auteur de la semaine : Jacques Prévert

Cette semaine, nous vous proposons de découvrir l’auteur : Jacques Prévert.

Eminent poète du 20ème siècle, né en 1900 et disparu en 1977 en région parisienne, il a composé un recueil à succès, intitulé Paroles, demeuré dans les esprits et encore largement étudié dans les classes. Son langage familier et ses jeux de mots lui confèrent une popularité certaine et soudaine, faisant acquérir à ses poèmes une célébrité sans précédent dans les milieux francophones mais aussi internationalement. Peu enclin aux études, il abandonne rapidement l’école vivant alors de divers petits boulots, il a notamment travaillé au Bon Marché dans le quartier de la rive gauche parisienne.

A partir de 1925, il rejoint le mouvement surréaliste, aux côtés de Raymond Queneau, Marcel Duhamel et Yves Tanguy, participant activement aux publications du groupe. Le saviez-vous ? Prévert a même inventé l’expression « cadavre exquis » qui désigne le jeu littéraire auquel se prêtaient ses amis et lui-même.

Ami du cinéaste Jean Renoir, compagnon du Parti communiste français, il a également imposé sa plume dans l’écriture de scénarios, collaborant aux Visiteurs du soir, film métaphorique portant sur la France occupée sous l’Occupation.
Il a ainsi participé à l’écriture de grands films français des années 1930-1940, dans lesquels figurent d’illustres acteurs de son temps tels que Arletti et Jean Gabin : Le Quai des brumes, Les Enfants du paradis. Jacques Prévert publie de nombreux poèmes, lus, interprétés et mis en musique par des stars de l’époque comme Juliette Gréco, Yves Montand. Paroles, publié en 1946, obtient immédiatement un franc succès. Ce recueil, en hommage à la capitale et aux années de guerre, est notamment ponctué de calembours, d’inventions burlesques, de néologismes et de lapsus volontaires dont le poète tire des effets comiques inattendus tels que l’humour noir et des effets insolites.

Ponctuant sa prose par des figures de style telles que les allitérations et les assonances, Prévert s’en prend aux stéréotypes sociaux et compose aussi de nombreux poèmes en rapport avec la musique. Ses textes, caractérisés par leur oralité et leur spontanéité font appel à des expressions corrosives et anti-cléricales, jouant sur l’homonymie et la perte de sens. Prévert y dénonce, entre autres, la violence, la guerre, la politique bourgeoise et la religion. Par exemple, dans son poème intitulé « L’Amiral », il inverse des lettres et des syllabes pour arriver à ce jeu sur le langage : « Larima/la rime à quoi/ La rime à rien » !

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