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25 février 2013
Posté par
Flora

L’auteur de la semaine : Emile Zola

Cette semaine, nous vous proposons de découvrir l’auteur : Emile Zola.

Né en 1840 à Paris, cet écrivain et journaliste s’illustre comme le père fondateur du courant naturaliste, marquant considérablement la génération du Second Empire.
Il grandit à Aix-en-Provence, avant de monter, à sa majorité, à Paris. Véritable autodidacte, il s’affranchit, dès son plus jeune âge, des conventions scolaires et enrichit, lui-même, sa culture classique en lisant assidûment Shakespeare, Molière et Montaigne. Passionné de peinture, il se rapproche considérablement du cercle impressionniste, fraternisant, tour à tour, avec Camille Pissarro, Auguste Renoir, Alfred Sisley, Paul Cézanne et Edouard Manet. Ce dernier a d’ailleurs représenté notre écrivain sous la forme d’un portrait de plein-pied, que les curieux peuvent admirer au Musée d’Orsay !

Embauché comme commis-libraire par Louis Hachette, éditeur, il est alors fortement influencé par la dimension anticléricale et positiviste régnant dans cette maison. Grâce à sa fibre journalistique certaine, Zola rejoint ensuite le milieu politique, inscrivant ainsi sa plume polémique et satirique dans les rubriques de journaux tels que La Tribune ou La Cloche. Ses attaques contre l’impérialisme et le Second Empire s’y révèlent des plus incisives.

Contemporain de Balzac, célèbre notamment pour La Comédie humaine, Zola se propose, à travers Les Rougon-Macquart, gigantesque fresque romanesque en 20 volumes, de relater les heurs et malheurs d’une famille française de son temps. Il livre un témoignage saisissant de son époque dans lequel il décrit tous les milieux. Chaque sphère sociale est ainsi passée « au vitriol » : les classes ouvrière, bourgeoise, paysanne deviennent ainsi le prétexte d’une analyse détaillée et minutieuse.

Véritable maître de l’écriture scientifique, Zola observe et décrypte les comportements humains (il allait d’ailleurs enquêter avant de rédiger !) qu’il retranscrit avec réalisme dans Les Rougon-Macquart. L’Assommoir raconte, par exemple, l’ascension puis la déchéance sociale de Gervaise Coupeau, jeune blanchisseuse montée à Paris, et dépeint avec les conditions ouvrières miséreuses de l’époque. Au Bonheur des dames décrit, quant à lui, le début des grands magasins à Paris, sous l’ère haussmannienne, et l’élévation sociale de Denise, provinciale employée dans un commerce vestimentaire féminin. Enfin, Germinal relate l’existence précaire de mineurs de fond dans le Nord et des premières grèves.

Zola meurt, en 1902, quatre ans après le scandale de l’Affaire Dreyfus, au cours duquel il avait ardemment défendu la cause de ce soldat , trahi et finalement innocenté. Sa lettre « J’accuse », adressée dans le journal L’Aurore à Félix Faure, alors président de la République, demeure un vibrant témoignage de son militantisme pro-sémite. Il décède à son domicile parisien, asphyxié par un feu de cheminée. Le mystère persiste cependant quant à sa disparition, la piste d’un potentiel assassinat n’ayant jamais été clairement élucidée…

                                                                             Zola_photo_Edilivre