Actualité Edilivre

16 septembre 2013
Posté par
Flora

L’auteur de la semaine : Charles Bukowski

Cette semaine nous vous proposons de découvrir l’auteur : Charles Bukowski

Heinrich Karl Bukowski naît le 16 août 1920 à Andernach en Allemagne, d’un père soldat américain et d’une mère allemande. Alors qu’il est encore très jeune, ses parents décident d’émigrer aux États-Unis, où il prend le nom de Henry Charles Bukowski. Fils unique, il vit sous la coupe d’un père tyrannique et violent qui les bat régulièrement lui et sa mère.

A dix ans, son professeur l’oblige à écrire une rédaction pour la lire devant toute la classe. Son père lui ayant refusé le droit d’assister à la visite du président Herbert Hoover, le jeune Charles invente le récit de toute pièce et se découvre un amour pour les mots. A 17 ans, il rentre saoul d’une soirée arrosée et se dispute violemment avec son père. La querelle devient bagarre, le jeune homme rend les coups et prend le dessus sur son père, le mettant pratiquement KO. Il reste cependant au domicile familial et débute, en 1940, ses études de journalisme.

Il se plonge sans modération dans la lecture et la découverte des grands auteurs qui l’influenceront considérablement (Dostoïevski, Céline, Fante entre autres). Il enchaîne des jobs qui ne lui plaisent pas (fait la plonge, livre des journaux, conduit des camions,…), espérant un jour vivre de sa plume. Devenu facteur, sa santé décline et un ulcère lui interdit la boisson. Il se découvre une autre passion : la course-hippique.

En 1958, son père meurt et Bukowski retourne à Los Angeles pour vendre la maison familiale. Il va y publier certains de ses plus grands succès. Son premier grand recueil de poèmes paraît en 1969 : Journal d’un vieux dégueulasse (tiré à 20 000 exemplaires) où il n’emploie jamais la majuscule. A cette époque, il se déplace pour des lectures publiques où il se fait remarquer par son ébriété, ses déblatérages d’insultes à l’encontre du public mais aussi par sa verve et sa capacité à faire vivre oralement ses propres textes. Alors qu’il commence à se faire un nom, Bukowski boycotte les cercles littéraires qu’il trouve snobs. Sa publication dans The Outsider, revue largement distribuée dans les années 60, lui offre enfin un vrai tremplin et le consacre auprès d’autres auteurs fameux tels Ginsberg, Kerouac et Burroughs. Sa fille Marina, naît en 1964 de son union avec Frances D. Smith, poétesse américaine. Alors qu’il refusait toute paternité, Bukowski se consacre à sa fille, soucieux de lui éviter l’enfance qu’il a connu.

En 1971 paraît son premier roman, Le Postier, qui s’écoule à 2 000 exemplaires. L’auteur gagne progressivement en réputation, vit de ses cachets (il commence à être publié en Europe) et dépense son argent aux courses. 1976 marque sa rencontre avec Linda Lee, de 25 ans sa cadette, qu’il épousera en 1985. Le 22 septembre 1978, invité sur le plateau de l’émission Apostrophes de Bernard Pivot, l’écrivain boit en direct les bouteilles de vin blanc offertes par la production et, ivre, sème la pagaille sur le plateau avant d’être jeté dehors. Paradoxalement, cet incident accroît sa notoriété. Certains de ses romans sont adaptés au cinéma (Marco Ferreri – Contes de la folie ordinaire, 1981) et l’auteur est sollicité pour écrire des scénarios. Il continue également de se consacrer à l’écriture et publie de nombreux autres romans jusqu’à la fin de sa vie. Il meurt d’une leucémie en 1994 à San Pedro (Californie). Fidèle à lui-même, Bukowski fait inscrire sur sa pierre tombale « Don’t try » (N’essaie pas).

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