Actualité Edilivre

28 janvier 2013
Posté par
Flora

L’auteur de la semaine : Arthur Rimbaud

Cette semaine, nous nous vous proposons de découvrir l’auteur : Arthur Rimbaud.

Né à Charleville en 1854, ce dernier s’impose comme l’un des plus grands poètes de nos anthologies. Orphelin de père, le jeune Arthur est élevé par sa mère, figure rigide et grave qui rend le climat familial austère. Ses idées anticonformistes l’excluant peu à peu d’un milieu dévot qui le qualifie de « marginal », le garçon fuit très tôt l’environnement maternel.

Composant des vers depuis l’âge de quinze ans, son premier poème, publié dans Le Progrès des Ardennes, en 1870, s’intitule Le Rêve de Bismarck. Pamphlet anti-prussien (nous sommes alors en pleine Commune), il fait l’éloge de la capitale considérée alors comme la « ville-lumière » de la révolution. En 1871, paraissent  tour à tour Le Dormeur du val et la célèbre Lettre du voyant dans laquelle Rimbaud expose sa propre conception de la poésie. Rompant définitivement avec les courants du Romantisme, notre homme défend corps et âme la modernité, fondée par Charles Baudelaire quelques années auparavant.

Cette même année scelle son arrivée définitive à Paris où il fréquente différents cercles littéraires et artistiques, dont le dîner des « Vilains Bonhommes ». Là, il rencontre de grands écrivains de son temps : Théodore de Banville, chef de file de la revue du Parnasse, et Paul Verlaine, figure éminente du Symbolisme. Sous l’influence de ces maîtres et ne cessant jamais d’écrire, Rimbaud atteint la consécration, en 1872, avec
Le Bateau ivre. Il vient d’avoir dix-huit ans. A cette même époque, il entame une passion tumultueuse avec Verlaine qui laisse, pour lui, femme et enfants. Les deux amants s’installent à Londres puis en Belgique. Pourtant, leur histoire prend fin subitement, en
1873. Tandis que Rimbaud annonce à Verlaine ses intentions de rompre, celui-ci, ivre et désemparé, le blesse de deux coups de pistolet. Se remettant de cette offense, Rimbaud compose alors l’un de ses plus beaux recueils, Une Saison en enfer, qui dresse le bilan de ses mésaventures sentimentales.

Délaissant ensuite ses ambitions littéraires, notre poète envisage un temps une carrière de négociant dans le trafic d’armes. Ses périples le mènent jusqu’en Afrique dont il revient considérablement affaibli et amputé d’une jambe. Il meurt en 1891, âgé de 37 ans, à Marseille, laissant derrière lui une œuvre brève mais remarquable.L’idylle de Verlaine et Rimbaud a marqué de son empreinte certaines œuvres picturales. Au Musée d’Orsay, vous pouvez admirer le célèbre tableau d’Henri Fantin-Latour, Un Coin de table. Il représente les deux hommes, attablés en compagnie d’autres hommes de lettres.

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