Actualité Edilivre

21 janvier 2013
Posté par
Flora

L’auteur de la semaine : Albert Camus

Cette semaine, nous vous proposons de découvrir l’auteur : Albert Camus.

Français d’origine espagnole, ce dernier s’impose comme l’une des figures emblématiques de la première moitié du 20ème siècle. Homme de lettres polyvalent, né à Mondovi en Algérie en 1913, il épouse à la fois une carrière de philosophe, dramaturge, journaliste, romancier, essayiste.

Son existence, riche, tourmentée, tragique, semble faire toute entière écho à son œuvre. Elevé au sein d’une famille ouvrière modeste, dans l’Alger des années 1920, le jeune Albert, élève brillant, est très tôt remarqué par l’un de ses instituteurs. Ce dernier l’aide à obtenir une bourse afin de poursuivre ses études, et révèle ainsi sa vocation littéraire naissante.

Rencontrant l’amour en la personne de Francine Faure, jeune professeure de mathématiques à Paris, Camus s’installe auprès de sa bien-aimée dans la capitale en 1940. Il travaille alors comme secrétaire de rédaction chez Paris soir, et s’engage dans la Résistance française en dirigeant le journal Combat. Adhérant un temps au parti communiste, qui le lie à Jean-Paul Sartre, il quitte cependant ce dernier, ce qui provoque sa rupture radicale et définitive avec l’auteur de La Nausée.

Pendant cette période de guerre, Camus rédige et publie Le Mythe dSisyphe, œuvre fondatrice du courant de l’Absurde. Cet essai, dont la réflexion porte sur « l’éternel recommencement » de l’existence, aborde la thématique universelle de la fatalité, si chère à notre écrivain. Selon Camus, l’homme naît et demeure, sa vie durant, prisonnier d’un destin qui le dépasse.

Cependant, malgré cette amère constatation, celui-ci propose une attitude de révolte face à l’absurdité de la condition humaine. Ainsi, ses héros, tout en acceptant l’aspect tragique de leur existence, décident d’affronter les difficultés. Meursault, héros de L’Etranger, se révolte contre sa condamnation à mort pour un crime involontaire tandis que Kaliayev, révolutionnaire russe des Justes, s’oppose à un attentat qui menace des innocents.

Certains ouvrages de Camus proposent, quant à eux, une réflexion métaphysique à travers un fort univers allégorique. Ainsi, La Peste, qui décrit le fléau ravageant les habitants d’Oran, s’avère en réalité une métaphore du nazisme.

La popularité croissante de Camus, due à son immense talent de prosateur et à ses prises de position humanistes, lui vaut la remise du Prix Nobel en 1957. Il meurt tragiquement trois ans plus tard, fauché dans un accident de voiture, alors qu’il revient de Provence avec son ami Michel Gallimard. Il laisse derrière lui une œuvre immense mais inachevée.

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