Autour du livre

7 novembre 2012
Posté par
Flora

Joël Dicker est-il un génie de la plume ?

L’auteur suisse Joël Dicker, âgé de 27 ans, a reçu le prix de l’Académie française pour son deuxième ouvrage, La vérité sur l’affaire Québert. L’écrivain, qui est la révélation de la rentrée littéraire, fait partie de la sélection finale du prix Interallié.

Un auteur qui a plusieurs cordes à son arc
Joël Dicker est né le 16 juin 1985 à Genève, en Suisse, dans une famille originaire de France et de Russie.

 

En 2008, il écrit son premier roman, Les derniers jours de nos pères, avant même d’être diplômé de son université deux ans plus tard. Ce roman, qui ne paraitra qu’en  janvier 2012, raconte l’histoire d’une branche des services secrets britanniques qui a formé des résistants français pendant la Seconde guerre mondiale. L’auteur a tout pour plaire. Plutôt bel homme et juriste de formation, il vient  d’être couronné par un grand prix littéraire. En effet, mardi 23 octobre dernier, l’écrivain genevois a remporté le prix de l’Académie française pour son roman, La vérité sur l’affaire Québert. Ses concurrents étaient de taille puisque les autres finalistes étaient Jérôme Ferrari avec Le sermon de la chute de Rome, qui vient de remporter le Prix Goncourt 2012, et Gwenaëlle Aubry avec Partages. Grâce à ce prix littéraire, l’écrivain a reçu la somme de 7 500 euros. Lors de la remise de la récompense, l’auteur a confié « c’est incroyable ce prix, c’est le rêve de n’importe quel écrivain » et a ajouté « aujourd’hui, je me sens un peu écrivain mais j’ai encore beaucoup de choses à prouver ».

Un romain noir qui livre la vision de l’auteur sur l’Amérique
La vérité sur l’affaire Québert est un thriller de près de 700 pages autour de la société américaine. Cette thématique n’est pas un choix dû au hasard. Depuis tout petit, l’écrivain suisse a baigné dans la culture américaine en passant tous ses étés aux États-Unis, en Nouvelle Angleterre. Le roman, que l’on décrit comme très noir, expose la vision de l’auteur sur l’Amérique de nos jours et ses mœurs en matière de justice, de littérature et ses médias. L’histoire débute en 2008 à New-York, aux États-Unis. Marcus Goldam, auteur à succès, est victime du phénomène de la page blanche. Suite à l’annonce de l’accusation de meurtre portée contre son ami et mentor, Harry Québert, son incapacité à écrire son nouveau roman disparaît. Harry Québert, écrivain lui aussi, est accusé d’avoir assassiné, trente ans auparavant, une jeune fille prénommée Nola. Le héros, convaincu de l’innocence de son ami, va se battre pour rétablir la vérité. Il se lancera alors dans une
enquête à la recherche de la moindre preuve pour laver la réputation d’Harry. L’ouvrage est une véritable plongée dans les dérives de la société américaine actuelle. Depuis sa sortie mi-septembre, le livre a été vendu à 70 000 exemplaires dont 20 000 depuis l’attribution du prix. Le polar avait déjà fait parler de lui dans les médias lors de la Foire du livre à Francfort, deux semaines auparavant.
Le prix de l’Académie française est peut-être le premier d’une longue liste de récompenses pour cet ouvrage. La réussite de Joël Dicker, qui n’en est qu’à ses débuts, reste à écrire.

 

Article écrit avec la participation de Camille