Autour du livre

15 avril 2013
Posté par
Flora

Charles Baudelaire souffle ses 192 bougies !

Lundi 9 avril 2013 a marqué la date-anniversaire de la naissance de Charles Baudelaire. Pour l’occasion, le moteur de recherches Google a rendu hommage au « chantre de la modernité ».

Baudelaire_Doodle_EdilivreQuelques informations croustillantes sur le dandy
Né un 9 avril 1821 et disparu en 1867, terrassé par la syphilis, Charles Baudelaire aurait célébré ses 192 ans, en 2013, s’il n’avait pas succombé, si jeune, à la maladie et à ses souffrances. Provocateur dans l’âme, l’homme retient particulièrement l’attention au travers de ses diverses frasques. Parmi les plus étonnantes, il est de notoriété publique que ce dernier détestait l’école et que sa scolarité, dont il garde un souvenir sombre, se révéla chaotique. Autre fait marquant ! Le poète, grand consommateur d’opium et de haschich, appartenait à un club, voué à l’étude et à l’expérimentation de drogues. Il dégustait ainsi, chaque jour, une mixture à base de marijuana, de miel et de pistaches, sous l’oeil bienveillant de son médecin, le docteur Moreau !

Enfin, loin de s’arrêter à ces seules extravagances, il fut condamné pour « outrage à la morale publique et aux bonnes moeurs », lors de la parution de son principal recueil Les Fleurs du mal. Publiée en 1857, cette œuvre somptueuse, qui avait pour titre d’origine Les Lesbiennes, inspira nombre de musiciens contemporains tels que Léo Ferré. En tout cas, Baudelaire, saisi par le tribunal correctionnel et accusé de déficience mentale, se vit contraint de retirer plusieurs poèmes de son recueil qui aborde tantôt les thèmes du beau et du laid, du spleen et de l’exotisme, du bien et du mal.

Les évènements incontournables d’un anniversaire très parisien
Pour cette célébration, Google a créé un Doodle, logo créé pour marquer un évènement, rendant hommage au dandy qui proclamait lui-même que « L’Art est long et le temps est court ». Celui-ci représentait donc le poète, attablé à son bureau, avec en toile de fond, des albatros, oiseaux marins auxquels il fait la part belle dans Les Fleurs du mal. Mais loin de s’arrêter à une simple illustration informatique, le fervent admirateur du poète peut effectuer un pèlerinage parisien au sein des lieux qui ont façonné sa légende.

Arpenter les ruelles de la capitale et flâner devant les différentes demeures du grand homme s’impose ainsi comme le rite initiatique du culte baudelairien.Rue_Hautefeuille_Edilivre
Le promeneur passe ainsi devant le 10, quai de Béthune sur l’île Saint-Louis, le 15 rue Hautefeuille, dans le quartier latin, et le 17 rue du Bac au cœur de Saint-Germain-des-prés, adresses respectives de l’écrivain et, bien sûr, devant le prestigieux lycée Louis-le-Grand où Baudelaire fut pensionnaire. L’admirateur inconditionnel peut terminer son périple au cimetière du Montparnasse où le célèbre homme de lettres repose et contempler, au musée d’Orsay, une superbe photographie de Nadar, contemporain du dandy, intitulée Charles Baudelaire au fauteuil.

Lisez-vous les œuvres de Charles Baudelaire ? Vous inspire-t-il ? Lui avez-vous rendu hommage ou lui rendrez-vous hommage pour ce 192ème anniversaire ?

 Article écrit avec la participation de Camille