La presse en parle

3 juillet 2012
Posté par
Marie

Cécile Perret dans La Dépêche de Kabylie

Sa publication vendredi dernier coïncide avec la fête de la poterie de Maâtkas

Un livre de Cécile Perret sur la poterie kabyle

Après avoir précédemment coécrit et coordonné un travail sur les bijoutiers d’Ath Yenni, publié aux éditions Achab, Cécile Perret, ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure de Cachan, agrégée d’économie et de gestion et Docteur en sciences économiques a publié vendredi dernier, son premier essai aux éditions Edilivre (Paris), consacré à la poterie kabyle. En publiant Territoire, identité et savoir-faire ancestraux, La poterie Kabyle, au moment même où se tient depuis quelques jours la 3e édition du Festival de la poterie de Maâtkas, Cécile Perret, qui est actuellement Maître de conférences pour l’Université de Savoie, a sans doute voulu faire coïncider les deux événements en apportant sa touche particulière à ce savoir-faire de Kabylie, qui lui tient tant à cœur. Un travail qui lui a d’ailleurs valu plusieurs voyages en Algérie, dans le sud de la wilaya de Tizi-Ouzou où elle a sillonné plusieurs villages, dont ceux de Boghni et Draâ El Mizan en mars dernier, pour s’entretenir avec les vieilles femmes kabyles, dépositaires de ce patrimoine spécifique à la région, et visiter les ateliers de poterie dans la région. Dans son ouvrage, Cécile Perret explique pourquoi la mise en place d’un tourisme culturel fondé sur les savoir-faire ancestraux et qui soit durable suppose «un territoire à identité forte». Si une identité et une cohésion locale forte ne suffisent pas à activer un processus de développement, ces caractéristiques sont en revanche une condition nécessaire d’une forte capacité d’action collective. L’identité kabyle étant toujours vivace et l’artisanat kabyle étant notamment réputé pour ses poteries, l’auteur a choisi dans cette recherche de se pencher sur le cas des artisans potiers. Au travers de son développement, cette étude appliquée soulève différentes questions. Le territoire étudié peut-il appuyer son développement sur un tourisme culturel et durable qui remette l’artisan d’art au cœur de la dynamique territoriale ? Comment distinguer l’artisanat d’art de l’artisanat de produits inspirées des traditions locales ? Ce sont là les questions de fond étudiées et auxquelles Cécile Perret apporte des éléments de réponse, dans son ouvrage sur la poterie kabyle.

Saliha Laouari