Bahija, Marrakech et le hasard

Bahija vit huit ans chez une tante tyrannique, après la mort de sa mère et le départ de son père pour la guerre en 1940. Elle fuit sa région de Kénitra et échoit, par hasard, à Marrakech où elle se fait violer à l’âge de 16 ans par Kebbour Kamili, un garde forestier, qui l’épouse le lendemain pour l’abandonner quelques heures plus tard.
Le hasard lui fait rencontrer Zoubida, employée au café-restaurant Le Glacier à Jamâa Lafna, qui la loge, lui trouve du travail et l’accompagne jusqu’à la naissance de son fils Saïd.
Alhajja, la mère de Zoubida, aveugle et voyante extralucide, prédit à Bahija un avenir radieux : l’ascension sociale et le retour de son père de la guerre ; elle lui conseille, toutefois, de se débarrasser de son désir de vengeance pour que le hasard puisse continuer à la servir et à concourir favorablement à sa réussite.
Promue infirmière, elle échafaude un plan diabolique avec la complicité de son père, rentré d’Indochine, pour empoisonner son mari retrouvé après une longue cavale, alors que le commissaire Mourad Kasbaoui le pourchasse pour proxénétisme, contrebande de boissons alcoolisées et trafic du kif. Face au danger, Kebbour Kamili, alias Bourass, joue le tout pour le tout.
Comment ces deux projets – l’un conduit selon la loi, et l’autre fomenté en dehors de celle-ci – s’entrecroiseront-ils ? Et quelles seront les interventions du hasard au profit d'une femme battante comme Bahija ?