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Ces auteurs qui illustrent la littérature française en Afrique du nord
14 décembre 2017
Posté par
Éditions Edilivre

Ces auteurs qui illustrent la littérature française en Afrique du nord

Aujourd’hui, nous vous avons sélectionné une liste d’auteurs nord-africains qui ont marqué l’histoire de la littérature française. Ces auteurs incontournables sont de véritables légendes dans leurs pays respectifs.  Découvrez leurs parcours :

Mouloud Mammeri (écrivain, anthropologue et linguiste algérien kabyle).

Né 1917 en Kabylie, Mouloud Mammeri fait ses études primaires dans son village natal. À la fin de la guerre, il prépare à Paris un concours de professorat de Lettres et rentre en Algérie en septembre 1947. Il enseigne à Médéa, puis à Ben Aknoun et publie son premier roman, La Colline oubliée en 1952. Contraint de quitter Alger en 1957, Mouloud Mammeri recueille et publie en 1969, les textes du poète algérien Si Mohand. En 1980, c’est l’interdiction d’une de ses conférences à Tizi Ouzou sur la poésie kabyle ancienne qui est à l’origine des événements du Printemps berbère. Mouloud Mammeri meurt le soir du 26 février 1989 des suites d’un accident de voiture, qui eut lieu près de Aïn-Defla à son retour d’un colloque d’Oujda (Maroc) sur l’amazighité. Son nom restera dans l’histoire, notamment en Kabylie où l’université de Tizi-ouzou porte son nom.

 

 

Kateb Yacine (poète, romancier, journaliste et dramaturge algérien)

Né en 1929 à Constantine d’un père apôtre, il a participé, à Sétif alors qu’il n’avait que 16 ans (1945) à la grande manifestation des musulmans contre la situation inégale qui leur était imposée. Kateb est alors arrêté et emprisonné quatre mois durant. N’étant pas en mesure de reprendre ses études, il se rend à Annaba, puis en France. Il est considéré comme l’un des principaux fondateurs de la littérature maghrébine moderne de langue française notamment après la publication de Nedjma dans les années 1950. Il est également initiateur du renouvellement du théâtre algérien en parlé algérien. Il obtient en 1988 ; le Prix national des Lettres avant de succomber l’année suivante, à Grenoble, à une leucémie.

 

Driss chraibi (chimiste, écrivain, romancier, producteur et enseignant marocain)

Driss Chraïbi est né en 1926 à El-Jadida, au Maroc. Il a fait ses études de chimie à Paris en France où il s’installe en 1945. À l’âge de vingt-huit ans, il publie Le Passé simple qui va faire l’effet d’une véritable bombe. Avec une rare violence, il projette le roman maghrébin d’expression française vers des thèmes majeurs : poids de l’islam, la condition féminine dans la société nord-africaine, l’identité culturelle, le conflit des civilisations… Son ouvrage est alors considéré par beaucoup comme un « classique de la littérature ». Enseignant, producteur à la radio, il a écrit pendant trente ans pour la radio, notamment France culture. Son œuvre, abondante et variée (romans historiques, policiers, etc.) est marquée par un humour féroce et une grande liberté de ton. Une trentaine de thèses universitaires ont été consacrées à son travail.

 

 

Tahar Bekri (maître de conférences, romancier et poète tunisien)

Tahar Bekri est né en 1951 à Gabès (Tunisie). Depuis 1976, il vit à Paris où il officie en tant que maître de conférences à l’université de Paris Ouest-Nanterre. Il a publié une vingtaine d’ouvrages (poésie, essais, livres d’art) en français et en arabe. Sa poésie est traduite dans plusieurs langues et fait l’objet de travaux universitaires.

 

 

Mohammed Dib (Instituteur, comptable, traducteur et journaliste algérien)

Mohammed Dib est né en 1920 dans l’ouest algérien à Tlemcen, ville natale à laquelle il rendit hommage dans sa célèbre trilogie : La Grande Maison (1952), L’Incendie (1954) et Le Métier à tisser (1957).Instituteur un temps, puis comptable, traducteur, journaliste à « Alger Républicain » et pour le compte de l’organe du Parti communiste « Liberté », il est finalement expulsé d’Algérie en 1959. Il s’installe alors en France et commence sa carrière littéraire. Il est le premier écrivain maghrébin à recevoir, en 1994, le Grand Prix de la Francophonie. Également détenteur du Grand Prix du roman de la Ville de Paris, Mohammed Dib a tout de suite été reconnu comme un romancier majeur de son époque. Il est mort chez lui, à La Celles-Saint-Cloud, le 2 mai 2003, à l’âge de 83 ans, laissant derrière lui quelques-unes des plus belles pages de la littérature algérienne.

 

 

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