Interview écrite

Rencontre avec Elimane Mario NDECKY né Bébé NAPELLOUMOUNDOU, auteur de « Les Enjeux du jeu du cadavre et du cimetière »
13 novembre 2015
Posté par
Guillaume

Rencontre avec Elimane Mario NDECKY né Bébé NAPELLOUMOUNDOU, auteur de « Les Enjeux du jeu du cadavre et du cimetière »

Elimane_Mario_NDECKY_EdilivrePrésentez-nous votre ouvrage ?
Publié en France en octobre 2015 par la maison d’édition Edilivre, « Les enjeux du jeu du cadavre et du cimetière _ le mal d’être un étranger _» est un livre romanesque de l’écrivain sénégalais, Elimane Mario NDECKY né Bébé NAPELLOUMOUNDOU. Il est disponible sur le site Edilivre à travers les librairies de France, de Belgique et de Suisse les plus proches(en attendant) et par un clic sur le lien : http://www.edilivre.com/les-enjeux-du-jeu-du-cadavre-et-du-cimetiere-elimane-mario-ndecky-ne-bebe-napelloumoundou.html#.VkX8HPkveUl

Pourquoi avoir écrit ce livre ?
J’ai écris ce livre en réponse à la question : « comment envisager l’avenir des étrangers dans nos nations à la lumière de la mondialisation (unité, non unification) qui soit une chance pour la démocratie? » À travers ce livre, j’ouvre un débat qui risque d’être passionnant et même passionné; et ce sera tant mieux. Pourvu qu’il y ait vrai débat. C’est-à-dire, une confrontation d’idées à plusieurs voix de vérités différentes et de fragiles certitudes. Et que, de celui-ci, sortent de véritables résolutions pour des actions au bénéfice du bien commun de l’humanité. Ce livre me parait donc à la fois comme un appel à une prise de conscience et à l’action, et un outil de contribution à l’éveille morale des peuples. Alors, qu’importe, qu’il soit contredit, que telles de ses analyses soient contestées, telles autres rejetées. Je dis, je le répète, il s’agit d’un débat.

À quel lecteur s’adresse votre ouvrage ?
À tous ceux et à toutes celles qui, intéressé(e)s ou pas, se sentiront concerné(e)s. À priori, à tout étranger ou l’ayant été (parce que, pour être sincère, depuis qu’«assis sur les rebords du monde, je regardais, j’ai vu, et c’est vrai…», ma pensée et celle des étrangers sont devenues l’onde d’une mémoire scellée). Il y’a aussi celui qui reste mais qui, comme je le dis dans le livre, s’en va toujours en celui qui le laisse. Sont aussi concernés les commanditaires d’actes xénophobes et autres extrémistes d’un nationalisme exclusif. Mais, les autorités des gouvernements de nos pays, les responsables (politiques, religieux et coutumiers), le personnel d’institutions de nos organismes d’Etats nations et inter-nations, les sportifs (footballeurs, basketteurs…) ; les artistes (musiciens…), les étudiants, les élèves…: les intellectuels sont une cible capitale.

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Je suis de ceux et celles pour qui : « chaque génération doit découvrir sa mission, la remplir ou la trahir ». Mais je plein les soldats qui vont en guerre avec de fausses informations, des boussoles désorientées et des cartes erronées. De mémoire humaine, depuis la période axiale : période de l’Homme que nous sommes et, après la période fondement spirituel de l’humanité ; dans les années 1800, le cri le plus fort était «JE NE SUIS PAS UN HOMME, PARCE QU’ESCLAVE JE SUIS (de couleur… femme et enfant)» ;dans les années 2000, le cri le plus fort est : «JE SUIS UN HOMME, PAS UN FRERE, PARCE QU’ETRANGER JE SUIS». Aussi intolérable que l’exploitation de l’Homme par l’Homme ;le mal d’être un étranger dans nos nations est le problème le plus qui détériore le monde diplomatique et les relations internationales . Notre génération n’a pas le droit de passer sous silence coupable ce mal de l’Homme par l’Homme et le monde de plus en plus inhospitalier. L’humanité, elle, ne tolérera jamais quelque chose qui menace les conditions mêmes de l’existence de cette tolérance : la xénophobie, l’exclusion et le rejet, enfin. L’ordre des choses étant naturellement fait qu’à chaque problème il y’a une solution(comme à l’école primaire) ; mais comme un problème mal posé ne peut prétendre à une solution de d’où qu’elle provienne ;ayant pris le temps de la réflexion ;m’étant interrogé sur la cause profonde et les multiples raisons de ce mal; contre tout discours d’instincts grégaires et sans complaisance ni contrainte ;je fonds le sens de ce livre sur une analyse rigoureuse de l’angle de tous les éléments du problème, non sans de préalables suggestions comme quand j’y propose la création d’une Commission du statut de l’étranger dans le système des Nations Unies afin que le problème des étranger soit parlé et écouté d’une seule voix ou quand j’y déplore toute démocratie(locale, nationale, sous-régionale et continentale) sur mesure, pour une démocratie où la vie et la liberté des étrangers valent celles des nationaux… parce que je rêve d’un monde où l’« Ici » et l’« Ailleurs »se rencontrent et, au lieu de s’affronter, trouvent un prestigieux terrain d’entente, s’harmonisent et fusionnent. D’ailleurs, en y songeant, ce ne serait pas si mauvais que nous vivions comme des soldats: une vie où l’on ne triche pas et où l’on ne se trompe pas ; parce que si vous ratez la cible, la cible ne vous ratera pas ; et le terrorisme est là. Mais, il n’est jamais trop tard, pour ce qu’on aurait dû (dont déjà un projet en mal de financement).

Où puisez-vous votre inspiration ?
J’étais simplement assis sur les rebords du monde ; et je regardais ; et j’ai vu ; et c’est vrai… : comme un cimetière qui rejetterait un cadavre sans lequel lui-même n’aurait jamais existé. Mais parfois, je provoque pour susciter la réaction qui me permet de comprendre ce qui m’intéresse. Ok!!! J’avoue que ma véritable source d’inspiration est ceci que quiconque porte sur ses deux épaules.

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
« CONDOLEANCES À DIEU » est la désignation de mon prochain livre. J’estime dans ce livre que tout avéré prophète(de Dieu) et adeptes ; _ que de contraindre autrui (jusqu’au crime et la terreur, d’où mes condoléances à Dieu) à ce dont on ne peut savoir si l’on en est soi-même parfait _ ;n’avaient, les uns après les autres, qu’à successivement soutenir et valoriser les œuvres de leurs prédécesseurs (parlant de Dieu) ; et, ni une Mosquée, ni un Temple n’équivaudrait ni PLUS ni MOINS une Église devant le Bois-Sacré d’Afrique. Aussi, je publierai sur la lettre de « Ndouba à sa maman », dans un intitulé : « POSTE RECENTE, DESTINATION NULLE PART. _ À MAMAN _ ». C’est l’histoire d’un enfant sans famille mais avec des familles, Dieu avec lui. Abandonné à un an, à trente ans, sans aucune adresse de destination et ne sachant personne qui les connaisse, il se résigne à écrire à sa maman qu’il espère encore vivante quelque part : « …Tu es ma mère, même si l’humanité toute entière serait mon père…..Un père n’est qu’un représentant de la descendance tel Joseph de l’enfant Jésus de Nazareth….Une mère… »…etc.

Un dernier mot pour les lecteurs ?
Madame l’interlocutrice, monsieur l’interlocuteur et mademoiselle, après les femmes et les enfants, il y’a de cela quelques années déjà, les étrangers à travers le monde sont aujourd’hui dégradés de leur statut d’être humain et perdent, du coup, leur dignité d’Homme : ce que le Droit interdit et défend. En espérant que l’Organisation des Nations Unies(ONU), la plus haute instance de prise de décisions internationales, selon sa vocation et ses exigences, va s’affirmer une fois de plus et reconnaître la valeur de ce choix qui lui est offert à travers ce livre; j’exhorte à un intérêt particulier à accorder à cette œuvre; afin qu’étrangers et nationaux, nous soyons animés d’un seul sentiment : celui du rejet de la douleur du mal de l’Homme par l’Homme, mais aussi d’un seul désir : celui de dépasser cette douleur. C’est, j’en suis persuadé, seulement de cela que le reste nous viendra de surcroît ; et l’humanité, dans son sens le plus parfait, pourra être développée ; et nous aurons la capacité de joindre nos efforts pour que les plus hautes possibilités de l’Homme s’ouvrent à lui. L’affaire est, par motif de conscience, du devoir qu’a à remplir ou à trahir notre génération. Et comme dirait l’autre : « pour que notre plus haute connaissance ne soit pas qu’une pire chimère et pour qu’il n’y ait pas que de simples vulgaires qui nous croient connaisseurs d’admirables vertus ». A chacun, à présent, de me dire, de prés ou à distance, s’il est prêt, en s’appropriant (à priori) ce livre et par tout autre moyen, à poursuivre avec moi ce combat davantage pour l’humanité. Ma conviction est que la paix dans le monde ne sera que quand le statut d’être humain sera restitué à chacun et que la dignité d’Homme sera reconnue à tous de partout et en tout lieu. Et la démocratie, et la mondialisation en sont de potentiels moyens. Merci !