Interview écrite

18 décembre 2012
Posté par
Flora

Rencontre avec Thierry Tapsoba, auteur de « Fardeaux mère »

Thierry Tapsoba, pouvez-vous nous présenter votre recueil de poésie Fardeaux mère ?
Fardeaux mère est le titre de ma première œuvre : cela signifie la charge dans ma vie qui était de voir un jour mes écrits publiés. Cette oeuvre regroupe deux grandes disciplines : conte et poésie. C’est un ouvrage de vingt-quatre pages constitué d’un conte sur la vie d’une orpheline et de sept poèmes sur différentes thématiques illustrées avec des photos d’Afrique prise par moi-même lorsque j’étais un jeune photographe.

Qu’est-ce qui vous a poussé à vous mettre à l’écriture ?
Séduit par Camara Laye, auteur guinéen, dès mon jeune âge en classe de CM1 par sa poésie A toi ma mère ce fut un texte que j’ai aimé durant tout le long de mon cycle primaire. En plus de cette séduction, j’avais des talents en récitation et j’étais reconnu pour cela dans mon école depuis le CP. Je pris la plume à partir de la classe de CM2 pour désormais composer mes propres poèmes pour les clôtures de fin d’année scolaire. L’œuvre Fardeaux mère provient de mes écrits de la classe de 5ème.

D’où vous vient votre inspiration ?
Je m’inspire beaucoup de la vie et de la nature.

Pourquoi avoir décidé de raconter l’histoire d’une orpheline ?
J’ai vécu avec beaucoup de personnes issues de ce milieu et je sais déjà le sort qui revient à tous ceux qui maltraitent les orphelins. La plupart des amis que j’ai eus dans ma vie sont des orphelins. Enfin je défends les personnes sans voix.

Malgré votre jeune âge, vos écrits témoignent d’une forte maturité. Pourquoi ?
Si malgré mon jeune âge mes écrits témoignent d’une forte maturité c’est parce que je me suis vite cultivé, dès l’enfance, mon approche auprès des sages (personnes âgés) et puis j’ai traversé beaucoup d’épreuve dans ma vie, qui restent gravées dans ma mémoire.

Votre entourage vous a-t-il soutenu lors de la rédaction de votre livre ?
En effet, j’ai reçu beaucoup d’encouragements de certaines personnes comme Mr Kafando, Mr Beogo, Mlle Patricia et Mme Geneviève : je les en remercie beaucoup, tant pour le soutien moral que pour la correction de l’ouvrage.

Si vous deviez définir la poésie en quelques vers.
Pour moi, la poésie est une arme de défense, de partage d’idées, d’art et d’écrits.

Quels sont vos futurs projets ?
Mes futurs projets sont de réaliser un espace culturel, de lecture, d’éveil et d’épanouissement afin de favoriser le développement intellectuel des jeunes de Ziniaré, en les invitant à voyager encore plus loin avec les mots et en les encourageant dans l’écriture. Ceci manque dans ce village situé à 35km de Ouagadougou au Burkina Faso. Mon second projet, c’est de vous présenter une œuvre plus volumineuse, plus critique, sur les pays où règne la corruption.

Un mot pour vos lecteurs ?
Merci à tous mes lecteurs pour la confiance qu’ils m’accordent et pour le soutien moral et encouragements. Acheter mon ouvrage, c’est découvrir la culture burkinabé et encourager les jeunes de mon pays à s’intéresser à la littérature.