Rencontre avec Véronique Veillon, auteur de  » Petits contes craquants pour les plus de 60 ans « 

Véronique Veillon, parlez-nous de votre ouvrage Petits contes craquants pour les plus de 60 ans?
Il s’agit d’un recueil de 10 nouvelles, sur le thème du temps qui passe, et de l’idée que l’on peut se faire de la vieillesse… Une idée qui évolue avec l’âge, c’est une certitude !

D’où vous vient votre inspiration ?
Très honnêtement, cette idée d’écrire sur cette thématique m’est venue lors d’un salon du livre… au contact du public ! Certains lecteurs m’ont demandé pourquoi il y avait une littérature « jeunesse » et pas une littérature « vieillesse ». Ils n’ont peut être pas tort, même si, à mon sens, je ne crois pas qu’il y ait un style spécifique à adopter pour nos anciens ! Alors certes, avoir une idée c’est bien mais de là à en faire un roman, il y a un pas… que j’ai finalement franchi en à peine quelques semaines. J’avouerai également bien volontiers que ce sont les attitudes, les réflexions, les comportements, les habitudes de certains de mes proches qui m’ont inspirée. Je ne citerai pas de noms au risque de me fâcher « à mort » avec eux !

Ecrivez-vous depuis longtemps ?
J’écris depuis… toujours je crois, depuis que je sais écrire. J’ai commencé avec des histoires que je racontais à mes sœurs et mon frère, puis des poèmes. J’ai ensuite publié des articles dans des fanzines fantastiques, et enfin j’en ai fait mon métier en devenant journaliste juridique dans le domaine de la santé. L’idée d’écrire un roman date d’il y a très longtemps, mais je n’avais jamais pris le temps de prendre le temps. Jusqu’en 2010, date à laquelle mon premier roman Clones, un polar d’anticipation médicale, a été édité.  Puis j’ai enchaîné, en 2011, avec un conte écologique et pédagogique pour la jeunesse et enfin ce recueil de nouvelles, écrit en quelques semaines.

Quel est le registre de ces nouvelles ?
J’ai mélangé les genres : anticipation, philosophie, policiers, fantastique. Il y a beaucoup d’humour et d’ironie dans ces nouvelles, mais aussi de la tendresse. Il y a toujours autour la vieillesse, la mort, un véritable tabou. J’aimerai contribuer à le briser.

Souhaitez-vous grâce à votre livre bannir les préjugés sur les plus âgés ?
Pas vraiment non. Je souhaiterais plutôt que les lecteurs s’interrogent sur le sens qu’ils donnent au mot « vieillesse », sur ce que la mort représente pour eux. Mais il est exact que je voudrais que l’on cesse d’assimiler les personnes âgées à des enfants, que l’on cesse de croire que la vie, les projets, l’amour, les désirs et les envies s’arrêtent lorsque l’on arrive à un certain âge ou à un âge certain !

Votre livre s’adresse-t-il essentiellement aux personnes âgées ?
Pas du tout ! Ils s’adressent à tous ! Il n’est pas aisé d’aborder la vieillesse, la retraite ou la mort dans un ouvrage, surtout lorsque l’on utilise l’ironie ou l’humour. Ce livre a la prétention de faire sourire, et n’est-ce pas, au final, le plus formidable des élixirs de jeunesse ?

Quels sont vos futurs projets ?
Je termine la rédaction de mon second polar, dans lequel je retrouve l’héroïne de Clones. Une thématique médicale (la jeunesse éternelle), avec une véritable enquête policière dans un petit village de Charente-Maritime. Un hommage également à Agatha Christie. Et d’autres idées qui trottent dans ma tête depuis quelques mois déjà !

Un mot pour vos lecteurs ?
Même si la seule chose dont nous soyons certains dans la vie, c’est de mourir, que cela ne nous empêche pas d’être heureux… Le bonheur nous garde « jeune » éternellement ! Alors lisez, souriez et laissez vous entraîner dans mon monde !