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Scientifiques et littéraires … pas si différents !
2 mai 2017
Posté par
AA Victoria

Scientifiques et littéraires … pas si différents !

On pense souvent, et à tort qu’un homme de science ne peut pas être également un homme de lettres. Les quelques noms cités dans cet article nous prouvent le contraire ! 

Lorsque_sciences_et_littérature_se_mêlent_EdilivreCes scientifiques épris de littérature
On pourrait penser, un peu naïvement, que les scientifiques sont bien trop plongés dans leurs équations et leurs formules chimiques pour mettre le nez dans un roman. Et pourtant, nombreux sont ceux à avoir troqué leur blouse de scientifique contre un stylo !

L’exemple le plus frappant est celui de Lewis Carroll. Et oui, le créateur d’Alice aux pays des merveilles n’était pas qu’un doux rêveur, il avait tout d’un penseur rationnel à l’esprit cartésien. En effet, Lewis Carroll, de son vrai nom Charles Lutwidge Dodgson a été professeur de mathématiques à la très prestigieuse université britannique d’Oxford. Il a d’ailleurs signé de son nom de naissance des ouvrages de mathématiques et d’algèbre, ainsi que des recueils d’énigmes scientifiques. Mais Charles Dogson est un grand enfant et la compagnie des adultes l’effraie. Il se crée alors un monde féerique, fait de poèmes et de contes. C’est à ce moment-là que né le personnage de Lewis Carroll. Il fait la rencontre de la jeune Alice Lidell, âgée de 10 ans et invente pour elle l’histoire d’Alice au pays des merveilles. Alice est, à l’image de Lewis Carroll, toujours à contretemps de ce qui est convenable selon les normes de la société.

Plus contemporains, de nombreux écrivains nous viennent du monde scientifique. C’est le cas notamment de Denis Guedj, mathématicien et auteur entre autre du roman Zéro, ou les cinq vies d’Aémer. Ces ouvrages mettent en scène les sciences, mais surtout les mathématiques et leur histoire. Dans Zéro, ou les cinq vies d’Aémer, Denis Guedj retrace l’invention du zéro de façon ludique, à travers le portrait de cinq femmes. Son plus grand succès, Le théorème du perroquet, publié en 1998, nous conte la naissance des mathématiques, tout en empruntant le style littéraire du roman policier.

Ces hommes de lettres qui se passionnent pour les sciences Lorsque_sciences_et_littérature_se_mêlent_Edilivre
Certains écrivains ne proviennent pas du monde scientifique, pour autant ils essaient de s’en rapprocher car ils veulent apporter plus de véracité à leurs écrits. L’exemple parfait de cette volonté d’approcher la vérité scientifique se trouve dans l’œuvre de Jules Verne. Son éditeur disait de lui en 1986 « Son but est, en effet, de résumer toutes les connaissances géographiques, géologiques, physiques, anatomiques amassées par la science moderne, et de refaire, sous forme attrayante et pittoresque qui lui est propre, l’histoire de l’Univers. » L’astronomie est un thème cher à Jules Verne. Alors qu’il n’avait aucun bagage scientifique, l’écrivain s’efforce d’étoffer ses connaissances grâce à des revues de vulgarisation et le conseil de spécialistes.

Stendhal pour sa part est fasciné par les mathématiques. Il relate sa découverte de la fameuse règle des signes dans son autobiographie intitulée Vie de Henri Brulard. Il exprime sa perplexité face à cette règle, notamment lorsqu’il dit dans ce même ouvrage « Que devins-je quand je m’aperçus que personne ne pouvait m’expliquer comment il se faisait que : moins par moins donne plus ? » Cette passion des mathématiques lui vient surtout de sa haine pour l’Abbé Raillane, un homme qu’il a côtoyé et qui était au contraire l’ennemi de tout raisonnement logique.

Et vous, êtes-vous plutôt scientifique ou littéraire ? Pensez-vous que ces deux approches peuvent cohabiter ?