Autour du livre

31 décembre 2012
Posté par
Flora

Les livres qui ont marqué l’année 2012

La fin du monde étant reportée à plus tard, l’année 2012 marque ses derniers pas et 2013 pointera bien le bout de son nez. Au cours de cette année, certains livres ne sont pas passés inaperçus autant par leurs contenus, par le succès qu’ils ont rencontré ou bien par la personnalité de leur auteur. Nous vous proposons donc de découvrir une rétrospective des ouvrages qui ont marqué 2012.

Langue fantôme suivi de Eloge littéraire d’Anders Breivik de Richard Millet
Publié en août 2012, ce livre a fait l’objet d’une vive polémique. Certains l’ont qualifié d’éloge au meurtrier Anders Breivik et de pamphlet raciste qui déshonore la littérature. D’autres ont estimé qu’il s’agissait d’une critique purement littéraire dont des phrases ont été sorties de leur contexte afin de créer la controverse. Ecrire un éloge sur le responsable du massacre de 77 personnes en Norvège, qu’il soit sincère ou constituant une tentative d’explication du geste de l’assassin, dérangea. L’auteur français de cet ouvrage, Richard Millet, fut contraint de se retirer du comité de lecture de Gallimard. Selon la maison d’édition, ses fonctions étaient incompatibles avec un roman tant contesté.

Les lisières d’Olivier Adam
Olivier Adam, âgé de 38 ans, né à Draveil près de Paris, est non seulement un écrivain hors pair mais également un scénariste. Il a participé, entre autres, à l’écriture du film Je vais bien ne t’en fais pas du réalisateur Philippe Lioret. Cette année, son livre fut placé en tête des romans préférés de la rentrée et également au sein des favoris pour les prix littéraires mais l’auteur fut boudé par les membres des jurys. Cet ouvrage, de 450 pages, retrace l’histoire de Paul Steiner qui vient soutenir sa mère hospitalisée et son père en détresse au sein d’une tranquille banlieue parisienne. L’auteur y règle ses comptes avec les deux France qui s’ignorent : celle du Front national et celle de Saint-Germain des Prés représentant la gauche caviar. Au vu du contexte politique lors de sa sortie, le thème n’est pas passé inaperçu.

 

Une place à prendre de J.K Rowling
Le 27 septembre 2012, 15 ans après la sortie du premier volet d’Harry Potter, le dernier ouvrage de J.K Rowling fut publié. Pour ce roman de 512 pages, l’auteur décida de changer entièrement de registre. En effet, l’histoire se déroule à Pagford, un petit village du sud de l’Angleterre. Le conseiller paroissial, Barry Fairbrother, y est assassiné et sa place est désormais vacante. Cet écrit, plutôt grinçant, véritable peinture de l’Angleterre contemporaine, fut vendu à 33 500 exemplaires en France seulement une semaine après sa sortie. La romancière, qui a porté toute une génération avec la vente de 450 millions d’exemplaires de la saga d’Harry Potter dans le monde entier, continue donc de faire rêver et d’attiser les curiosités avec son dernier livre qui n’est en rien semblable à ses précédents.

Une semaine de vacances de Christine Angot
Malgré ce que l’on pourrait croire, ce livre de 138 pages, publié en septembre dernier, n’est pas un ouvrage sensuel. Il s’inscrit dans la continuité d’un précédent roman publié en 1999 et expose un sujet phare de l’écrivain : l’inceste. Christine Angot y fait sa propre thérapie psychanalytique avec un enchaînement de scènes de sexe très violentes qui raconte l’horreur qu’elle a vécu étant petite fille sous l’emprisonnement de son père. Ce livre écrit à la troisième personne lui a permis de garder une certaine distance avec ce qu’elle y raconte.  Pressentie pour le Prix Décembre, tout comme Olivier Adam, elle fut également l’une des plus grandes déconvenues des prix littéraires de cette année. Celui-ci était peut-être trop noir et trop détaillé pour faire l’unanimité.

Parmi les ouvrages qui ont marqué cette année, on peut également citer Le sermon de la chute de Rome de Jérôme Ferrari car il a reçu le prix Goncourt, prix littéraire de grande renommée, le récit américain érotique Fifty Shade of Grey de E.L James qui n’est pas passé inaperçu lors de sa sortie aux États-Unis et enfin l’auteur Joël Dicker qui a marqué les esprits en étant mis en lumière par le prix de l’Académie française pour son deuxième roman La vérité sur l’affaire Harry Québert alors que les pronostics n’étaient pas en sa faveur. Et vous, quel est le livre qui a marqué votre année 2012 ?

Article écrit avec la participation de Camille